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Communiqué de presse

Tunisia: President’s power grab an alarming slide towards authoritarianism

Tunis, September 25, 2021 – The promulgation, on September 22, of Presidential Decree no. 117 implicitly abrogating the constitutional order in Tunisia is a first step towards authoritarianism. This turning point threatens the human rights and democratic aspirations of the Tunisian people.

While recognizing the limits of the current political system established by the constitution of 2014, we call for any reform of this system to be carried out in full respect of the constitutional order, and in particular of the separation of powers and in full guarantee of fundamental freedoms and human rights.

There may be a need to rethink the political system and to reform the 2014 Constitution, however, these reforms cannot be dictated unilaterally by the presidential power without pluralist debate and effective control.

According to presidential decree 117, the constitution of 2014 was suspended except for the preamble and the first two chapters on general provisions and rights and freedoms. The  transitional provisions provide the President of the Republic solely with the prerogative to legislate in all areas whether related to the organization of justice and the judiciary, the organization of information, the press, the organization of political parties, unions, associations, organizations and professional orders as well as their financing, the organization of internal security forces and customs, the electoral law, freedoms and human rights, personal status, or local power, and the organic budget law. The Presidency goes even further and reverses the universal rule of the supremacy of the constitution by placing the presidential decree-laws above the constitution. The chapters maintained in the constitution will only be respected when they do not contravene the exceptional measures and presidential decree-laws.

The constitution is no longer the source of laws, and no recourse will be possible against the presidential decrees. The provisional body for the review of the constitutionality of laws has been suspended. The President of the Republic exercises all executive powers and will be assisted by a government that acts entirely at the discretion of the President, who in turn chairs the Council of Ministers. All these powers are vested in the presidency without any time limit.

Under the disguise of a roadmap, the President with the support of a commission will be responsible for drawing up political reforms in order to establish « a true democratic regime in which the people are effectively the holders of sovereignty ». Contrary to recurring announcements by the President of the Republic, he has not progressed in the fight against corruption or against the impunity regarding the martyrs of the revolution, transitional justice, political assassinations and terrorism. There is also no clear program on how to stem the economic crisis that has plagued Tunisia for years. Tunisia, which has so far been the only country in the region that inspired hope for real change, seems to have turned its back on the emerging democracy.

Time and again in history, we have seen the serious consequences for human rights when either the executive or the presidential authority seized power. We recall that international human rights law authorizes, under strict conditions, the promulgation of emergency powers. However, these are temporary derogations strictly conditioned by the principles of legality, necessity and proportionality and by the existence of rigorous judicial control. Above all, international law requires that emergency situations be dealt with within the framework of the rule of law. Any change in the political or  constitutional framework must happen within the framework provided by the Constitution, which foresees the conditions for its own modification in full respect of the democratic process.

Faced with the alarming drifts we are witnessing, national and international civil society organizations strongly denounce the decisions taken unilaterally by President Kais Said, reaffirm their unwavering attachment to democratic principles and condemn the seizure of power and the lack of any form of safeguards. We undertake to support any process aimed at overcoming the current political and constitutional crisis on condition that it respects the rule of law, human rights guarantees and the democratic expression of the aspirations of the people.

List of signatories

  1. Association of Tunisian Women for Development Research
  2. Association of Théâtre Forum in Tunisia
  3. Beity Association
  4. Amnesty International -Section of Tunisia-
  5. International Commission of Jurists
  6. International Federation for Human Rights
  7. Human Rights Watch
  8. Lawyers Without Borders
  9. Nachaz Association
  10. No Peace Without Justice
  11. Organization Against Torture in Tunisia
  12. Democratic Labo’
  13. The voices of the youth in Krib
  14. Tunisian Association for the Defense of Individual Freedoms
  15. Tunisian Coalition for Dignity and Rehabilitation
  16. Tunisian League for Citizenship 
  17. Tunisian Network for Transitional Justice
  18. World Organisation Against Torture
  19. Open Society Foundation
  20. International Association for the Support of Political Prisoners
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Communiqué de presse

Tunisie : Accaparement du pouvoir par la présidence : une dérive sans précédent

Tunis, 25 septembre 2021 – La promulgation, le 22 septembre, du décret présidentiel no. 117 abrogeant implicitementl’ordre constitutionnel en Tunisie constitue un premier pas vers l’autoritarisme. Ce tournant menace les droits humains et les aspirations démocratiques du peuple tunisien.

Tout en reconnaissant les limites du système politique actuel mis en place par la Constitution de 2014, nous appelons à ce que toute réforme de ce système se fasse dans le plein respect de l’ordre constitutionnel, et notamment du principe de la séparation des pouvoirs et de la garantie des libertés et droits humains.

Quel que soit le besoin de repenser le système politique et de réformer la Constitution de 2014, ces réformes ne peuvent pas être dictées unilatéralement par le pouvoir présidentiel sans débat pluraliste ni contrôle effectif.

Selon le décret 117, la constitution du 27 janvier a été suspendue à l’exception du préambule et des deux premiers chapitres qui concernent les dispositions générales et les droits et les libertés. Les dispositions transitoires donnent au Président de la République seul la prérogative de légiférer dans tous les domaines sur lesquels portent les lois organiques , libertés et aux droits humains, liberté d’information et de presse, liberté d’association et des partis politiques, droit syndical, droits électoraux, liberté de manifestation pacifique ,  statut personnel,  organisation de la justice et de la magistrature, organisations   des ordres professionnels ainsi que leur financement,  organisation des forces de sécurité intérieure et de la douane, pouvoir local et la loi organique du budget.

 Il va plus loin et se permet d’inverser la règle universelle de suprématie de la constitution en accordant aux décrets lois une valeur supérieure à la constitution puisque même les chapitres qu’il a maintenus dans la constitution, ne sont respectés que lorsqu’ils ne contreviennent pas aux mesures d’exception et aux décrets lois qu’il adopte.

La Constitution n’est plus désormais source des lois. Aucun recours contre les décrets présidentiels n’est possible . L’instance provisoire du contrôle de la constitutionnalité des lois a été suspendue également.

L’exercice du pouvoir exécutif revient aussi au président de la République assisté d’un gouvernement constitué de ministères qu’il peut supprimer et de ministres qu’il peut limoger. Il préside le conseil des ministres et peut déléguer cette prérogative à un chef du gouvernement qu’il nomme. Tous ces pouvoirs sont conférés à la présidence sans limitation dans le temps.

En guise de feuille de route, le président, en vertu des dispositions du décret-loi, est chargé de procéder à des réformes politiques, avec l’aide d’une commission, afin d’établir « un véritable régime démocratique dans lequel le peuple est effectivement le titulaire de la souveraineté ». Contrairement à ses annonces de plus en plus récurrentes ces derniers mois, le Président de la République n’a annoncé aucune mesure s’agissant de la lutte contre la corruption, l’impunité qui règne dans les dossiers des martyrs de la révolution et autres dossiers de justice transitionnelle, des assassinats politiques et du terrorisme. Aucun programme clair n’est non plus prévu pour endiguer la crise économique dans laquelle sombre la Tunisie depuis des années.

La Tunisie, ce seul pays, en transition démocratique dans la région Afrique du Nord et Moyen Orient, qui a nourri,  jusque-là, l’espoir d’un changement réel, semble avoir ainsi tourné la page de la démocratie émergente.

Nous avons vu à maintes reprises dans l’histoire les conséquences graves pour les droits humains d’un accaparement de compétences quasi illimitées par l’exécutif ou l’autorité présidentielle

Nous rappelons que le droit international des droits humains autorise, dans des conditions strictes, l’adoption  de pouvoirs d’exception, mais il s’agit là de dérogations temporaires strictement conditionnées par les principes de légalité, nécessité et proportionnalité et par l’existence d’un contrôle juridictionnel rigoureux. Le droit international requiert avant tout que les situations d’urgence soient traitées dans le cadre de l’État de droit. Tout changement du cadre politique et constitutionnel doit être élaboré dans le cadre prévu par la Constitution qui prévoit les conditions de sa propre modification, dans le respect du processus démocratique.

Face aux dérives alarmantes auxquelles nous assistons, les organisations nationales et internationales de la société civile dénoncent avec la plus grande fermeté les décisions prises de manière unilatérale par le président Kais Said, réaffirment leur attachement indéfectible aux principes démocratiques et condamnent l’accaparation du pouvoir et l’absence de toute forme de garde-fou.

 Elles s’engagent à soutenir tout processus visant à surmonter la crise politique et constitutionnelle actuelle à condition qu’il s’inscrive dans le respect de l’État de droit, de la garantie des droits humains et de l’expression démocratique des aspirations du peuple tunisien.

Liste des organisations signataires :

  1. Association Beity
  2. Association des Femmes Tunisiennes pour la Recherche sur le Développement 
  3. Association tunisienne de Défense des Libertés Individuelles
  4. Association La Voix des Jeunes de Krib
  5. Association Théâtre Forum Tunisie
  6. Association Nachaz
  7. Amnesty Internationale -Section de la Tunisie-
  8. Avocats Sans Frontières
  9. Coalition Tunisienne pour la Dignité et la Réhabilitation
  10. Commission Internationale des Juristes
  11. Fédération Internationale pour les Droits Humains 
  12. Human Rights Watch
  13. Labo’ Démocratique
  14. La Ligue Tunisienne pour la Citoyenneté
  15. No Peace Without Justice
  16. Organisation Contre la Torture en Tunisie
  17. Organisation Mondiale Contre la Torture
  18. Réseau Tunisien pour la Justice Transitionnelle
  19. Open Society Foundation
  20. Association internationale de soutien aux prisonniers politiques

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Communiqué de presse

تونس انفراد الرئاسة بالحكم: انحراف غير مسبوق

تونس في 25 سبتمبر 2021

يعدّ صدور الأمر الرئاسي عدد 117 يوم 22 سبتمبر، القاضي ضمنيا بإلغاء النظام الدستوري، أولى الخطوات نحو الاستبداد في تونس، لما ينطوي عليه هذا المنعطف من تهديدات تمس من حقوق الإنسان والتطلعات الديمقراطية للشعب التونسي.

مع الإقرار بحدود النظام السياسي الذي أرساه دستور 2014 فإننا ندعو إلى أن يمتثل تنفيذ أي إصلاح لهذا النظام لمقتضيات النظام الدستوري على نحو كامل، ولا سيما الفصل بين السلطات وسيادة القانون وآليات ضمان الحريات وحقوق الإنسان. وان كانت الحاجة ملحة إلى إعادة التفكير في النظام السياسي وإدخال تعديلات على دستور 2014، فإنه لا يمكن أن يقع إملاء هذه الإصلاحات بصفة أحادية من جانب السلطة الرئاسية دون حوار تعددي ورقابة فعلية.

وبحسب الأمر الرئاسي عدد 117، فقد تم تعليق العمل بالدستور الصادر في 27 جانفي باستثناء الديباجة والبابين الأول والثاني المتعلقين بالأحكام العامة والحقوق والحريات. تمنح الأحكام الانتقالية لرئيس الجمهورية دون سواه صلاحية التشريع في جميع مجالات القوانين الأساسية سواء تلك المتعلقة بتنظيم سير العدالة والقضاء وتنظيم الإعلام والصحافة والنشر وتنظيم الأحزاب السياسية والنقابات والجمعيات والمنظمات والقطاعات المهنية وتمويلها بالإضافة إلى تنظيم قوات الأمن الداخلي والديوانة وقانون الانتخابات والحريات وحقوق الإنسان والأحوال الشخصية والسلطة المحلية وقانون الأساسي لميزانية الدولة. كما ذهب الرئيس إلى أبعد من ذلك حيث عكس القاعدة العامة لعلوية الدستور بإعطائه المراسيم الرئاسية مرتبة قانونية أعلى من الدستور فحتى الفصول التي احتفظ بها في الدستور لا يتم العمل بها إلا عند عدم تعارضها مع التدابير الاستثنائية والمراسيم التي يقوم بإصدارها، فلم يعد الدستور مصدرالقوانين ولم يعد بالإمكان الطعن في قرارات الرئيس وعلاوة على ذلك تم تعليق مهام الهيئة المؤقتة لمراجعة دستورية القوانين. كما تعود ممارسة السلطة التنفيذية لرئيس الجمهورية بمساعدة حكومة مؤلفة من وزراء يمكن له إقالتهم ;ووزارات بإمكانه إلغائها فهو الذي يترأس مجلس الوزراء ويمكنه تفويض هذا الامتياز لرئيس الحكومة الذي يعينه بنفسه، وجميع هذه الصلاحيات منوطة برئاسة الجمهورية دون أي سقف زمني.

بحسب خارطة الطريق التي رسمها هذا الأمر فإن رئيس الجمهورية هو المسؤول عن صياغة الإصلاحات السياسية بمساعدة لجنة بهدف إرساء « نظام ديمقراطي حقيقي يكون فيه الشعب صاحب السيادة الفعليًة ». وخلافا لتصريحاته المتكررة بشكل متزايد في الأشهر الأخيرة لم يعلن رئيس الجمهورية عن أية إجراءات لمكافحة الفساد والإفلات من العقاب الذي يسود ملفات شهداء الثورة وغيرها من الملفات المتعلقة بالعدالة الانتقالية والاغتيالات السياسية والإرهاب كما أنه لم يقدم برنامج واضح ومخطط يهدف إلى وضع حد للأزمة الاقتصادية التي تعاني منها تونس منذ سنوات.

يبدو أن تونس البلد الوحيد الذي حافظ حتى الآن على الأمل بإحداث تغيير حقيقي ها هو الآن بصدد طي صفحة الديمقراطية الناشئة.

علاوة على ذلك، فقد لاحظنا تاريخيا العواقب الوخيمة على حقوق الإنسان نتيجة الاستيلاء غير المحدود على السلطات من قبل السلطة التنفيذية أو حتى من جانب الرئيس. نذكر في هذا الإطار، أن القانون الدولي لحقوق الإنسان يسمح في ظل شروط صارمة بتبني صلاحيات استثنائية، لكن تظل هذه الاستثناءات مؤقتة وخاضعة بشكل صارم لمبادئ الشرعية والضرورة والتناسب ويشترط وجود « رقابة قضائية صارمة. » 

زد على ذلك، فإن القانون الدولي ينص على إلزامية التعامل مع حالات الطوارئ في إطار سيادة القانون ويتعين إحداث أي تغيير في النظامين السياسي والدستوري ضمن الإطار المنصوص عليه في الدستور، والذي يوفر شروط تعديله، مع الامتثال لمقتضيات المسار الديمقراطي.

في مواجهة هذا الانحراف غير المسبوق الذي تشهده تونس اليوم، تدين منظمات المجتمع المدني بشدة القرارات التي اتخذها الرئيس قيس سعيد بصفة أحادية تؤكد تمسكها الثابت بالمبادئ الديمقراطية وتدين الاستحواذ على السلطة في ظل غياب أي شكل من أشكال الضمانات.

كما تتعهد هذه المنظمات بدعم أي عملية تهدف إلى تجاوز الأزمة السياسية والدستورية الحالية بشرط احترام سيادة القانون والتعبير الديمقراطي عن تطلعات الشعب التونسي.

  1. المنظمة التونسية لمناهضة التعذيب
  2. جمعية النساء التونسيات للبحث حول التنمية
  3. جمعية بيتي
  4. جمعية نشاز
  5. مخبر الديمقراطية
  6. الجمعية التونسية للدفاع عن الحريات الفردية
  7. الرابطة التونسية للمواطنة
  8. هيمون رايتس وووتش
  9. منظمة العفو الدولية فرع تونس
  10. محامون بلا حدود
  11. لا سلام بدون عدالة
  12. التحالف التونسي للكرامة ورد الإعتبار
  13. الشبكة التونسية للعدالة الإنتقالية
  14. اللجنة الدولية للحقوقيين
  15. المنظمة العالمية لمناهضة التعذيب
  16. الفيدرالية الدولية لحقوق الإنسان
  17. جمعية مسرح الحوار تونس
  18. جمعية شباب الكريب
  19. Open Society Foundations
  20. الجمعية الدولية لمساندة المساجين السياسيين
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Appel à candidature

APPEL À CANDIDATURE | Coordinateur/Coordinatrice juridique -Centre SANAD Kef

L’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) est une association internationale à but non-lucratif. Elle constitue aujourd’hui la principale coalition internationale d’organisations non gouvernementales (ONG) luttant contre la torture, les exécutions sommaires, les disparitions forcées et tout autre traitement cruel, inhumain ou dégradant. Depuis septembre 2011, le bureau de l’OMCT en Tunisie accompagne les autorités et la société civile dans la prévention de la torture et des mauvais traitements et œuvre à renforcer leurs capacités dans ce domaine. Les interventions de l’OMCT en Tunisie concernent quatre axes complémentaires : (1) l’assistance directe aux victimes de torture et des mauvais traitements, (2) le plaidoyer pour des réformes législatives et institutionnelles, (3) l’appui technique aux institutions, ainsi que (4) la sensibilisation du grand public.

Termes des références

Le Coordinateur/La Coordinatrice Juridique travaillera sous la supervision de la directrice du programme SANAD et en droite coopération avec tous les membres de l’équipe. Le lieu d’affectation sera le Kef.

Le Coordinateur/La Coordinatrice Juridique a pour mission d’accueillir et d’écouter les personnes qui s’adressent au centre de conseil SANAD au Kef qui offre une assistance juridique, psycho-sociale et médicales pour les victimes de torture et de mauvais traitements. Le Coordinateur/La Coordinatrice Juridique fournit un conseil juridique après un examen préliminaire des dossiers, pour une meilleure orientation au réseau des avocat/e/s si demandé. Il/elle accompagnera le bénéficiaire avec un conseil juridique et suivra l’avancement des dossiers avec les avocat/e/s et une équipe spécialisée auprès des tribunaux. Le Coordinateur/La Coordinatrice Juridique aura à faire des déplacements si nécessaires, au tribunal, en prison, à l’hôpital, chez le bénéficiaire, etc. Il/elle restera informé sur l’avancement des affaires et coordonnera la prise en charge des bénéficiaires avec les collègues sur place et dans les autres bureaux de l’OMCT.

Dans le respect des personnes, de leur dignité, de leur intimité et de la confidentialité, il/elle :

  • Est tenu (e) par le secret professionnel et ne doit en aucun cas divulguer des informations personnelles des bénéficiaires ou relatives à l’activité du centre à une tierce personne, sauf pour les besoins de l’exercice de la fonction.
  • Assure une bonne documentation et un archivage complet de tous les dossiers.
  • Rédige une variété de courriers et de contrats.
  • Conçoit, gère et met en œuvre un programme de travail et de coordination entre les différents acteurs du réseau (nombre et fréquence des réunions, mode de suivi de dossiers à distance, nécessité ou non d’assister aux procès) en coordination avec l’équipe SANAD Elhaq.
  • Collabore avec l’équipe du bureau de Tunis et les autres centres à des fins d’éducation aux droits humains et de création d’initiatives sur tout le territoire pour prévenir les violations.
  • Travaille en étroite collaboration avec la société civile et les autorités locales pour une optimisation de la prestation fournie aux victimes qui sollicitent les services du centre.
  • Démontre un excellent sens de l’appréciation psychologique en plus d’une capacité à proposer rapidement des solutions efficaces et pragmatiques aux problèmes qui se présentent.
  • Manifeste une détermination en présence d’intimidations éventuelles, de tentatives de manipulation contre le bon déroulement des procès et contre l’intérêt des bénéficiaires.
  • Manifeste un haut niveau d’intégrité et de diplomatie.
  • Participe à des réunions, des programmes de formation et des groupes de travail.

Qualifications requises :

  • Maîtrise/licence en droit et un intérêt confirmé en matière de droits de l’Homme.
  • Au moins trois ans d’expérience professionnelle, et une expérience confirmée dans un domaine similaire ;
  • Maitrise parfaite de l’arabe et du français, une bonne connaissance de l’anglais serait un atout.
  • Excellentes capacités de rédaction de rapports ainsi qu’une bonne communication orale et écrite.
  • Aptitude à travailler en équipe et à répondre aux sollicitations urgentes.
  • Capacité à prendre des initiatives, à traiter des demandes quotidiennes, ou urgentes et à respecter les délais.
  • Professionnalisme, enthousiasme et responsabilité.
  • Excellente maîtrise de l’informatique.
  • Prêt(e) à voyager régulièrement dans le pays.

Conditions et candidatures :

Merci de noter qu’aucune information ne sera donnée par téléphone. Seul(e)s les candidat(e)s présélectionné(e)s seront contacté(e)s.

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Appel à candidature

APPEL À CANDIDATURE| Coordinateur/Coordinatrice social-e -Centre SANAD Tunis

Termes des références

Le Coordinateur/La Coordinatrice social/e travaillera sous la supervision directe de la directrice du programme SANAD et en droite coordination avec tou-te-s les membres de l’équipe. Le lieu d’affectation sera Tunis.

Le Coordinateur/La Coordinatrice social/e a pour mission d’accueillir et d’écouter les personnes qui s’adressent au bureau de SANAD à Tunis qui offre une assistance juridique et psycho-sociale pour les victimes de torture et de mauvais traitements. Le Coordinateur/La Coordinatrice social/e prépare un plan d’intervention social après un examen préliminaire des dossiers, pour une meilleure prise en charge psychologique, médicale et sociale et selon les besoins identifiés. Il/elle accompagnera le bénéficiaire tout au long de son parcours de réhabilitation. Le Coordinateur/La Coordinatrice social/e aura à faire des déplacements si nécessaire aux établissements publics, à l’hôpital, chez le bénéficiaire, etc. Il/elle restera informé-e sur l’avancement des dossiers et coordonnera la prise en charge des bénéficiaires avec les membres de l’équipe sur place et dans les autres bureaux de l’OMCT. Dans le respect des personnes, de leur dignité, de leur intimité et de la confidentialité, il/elle :

  • Est tenue par le secret professionnel et ne doit en aucun cas divulguer des informations personnelles des bénéficiaires ou relatives à l’activité du centre à une tierce personne, sauf pour les besoins de l’exercice de la fonction.
  • Assure une bonne documentation et un archivage impeccable de tous les dossiers ;
  • Rédige une variété de courriers et de contrats ;
  • Conçoit, gère et met en œuvre un programme de travail de coordination entre les différents acteurs du réseau (nombre et fréquence des réunions, mode de suivi de dossiers à distance) ;
  • Collabore avec l’équipe du bureau de Tunis et les autres centres à des fins d’éducation aux droits humains et de création d’initiatives sur tout le territoire pour prévenir les violations de l’Homme ;
  • Travaille en étroite collaboration avec la société civile et les autorités locales pour une optimisation de la prestation fournie aux victimes qui sollicitent les services du centre ;
  • Démontre un excellent sens de l’appréciation psychologique en plus d’une capacité à proposer rapidement des solutions efficaces et pragmatiques aux problèmes qui se présentent ;
  • Manifeste une détermination en présence d’intimidations éventuelles, de tentatives de manipulation contre le bon déroulement des procès et contre l’intérêt des bénéficiaires ;
  • Manifeste un haut niveau d’intégrité et de diplomatie ;
  • Participe à des réunions, des programmes de formation et des groupes de travail.

Qualifications

  • Maîtrise/Master en études sociales (intervention ou service sociale / Sociologie) et un intérêt confirmé en matière de droits de l’Homme ;
  • Maitrise parfaite de l’arabe et du français, une bonne connaissance de l’anglais serait un atout ;
  • Excellentes capacités de rédaction de rapports ainsi qu’une bonne communication orale et écrite ;
  • Aptitude à travailler en équipe et à répondre aux sollicitations urgentes ;
  • Capacité à prendre des initiatives, à traiter des demandes quotidiennes, concomitantes ou urgentes et à respecter les délais ;
  • Professionnalisme, enthousiasme et responsabilité ;
  • Excellente maîtrise de l’informatique ;
  • Prêt-e à voyager régulièrement dans le pays.

Conditions et candidatures

  • Le lieu d’affection est le bureau de l’OMCT à Tunis. Le poste est à temps plein. L’OMCT est respectueuse du principe d’égalité dans le recrutement. L’OMCT offre un salaire compétitif sur la base de l’expérience du/de la candidat(e). Entrée en fonction prévue dès que possible. Veuillez envoyer votre CV et votre lettre de motivation à l’adresse électronique suivante : fas@omct.org
  • Dernier délai de réception des candidatures :  le 03 octobre 2021

Merci de noter qu’aucune information ne sera donnée par téléphone. Seul(e)s les candidat(e)s présélectionné(e)s seront contacté(e)s.

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Plaidoyer et réformes

Tunisia: Victims’ rights must not be sacrificed at the altar of political expediency

SEPTEMBER 16, 2021

The ICJ, together with the World Organisation against Torture (OMCT) and Avocats Sans Frontiers (ASF) delivered today a statement before the UN Human Rights Council during the interactive dialogue with the Special Rapporteur on the promotion of truth, justice, reparation and guarantees of non-recurrence on the situation of accountability for gross human rights violations in Tunisia.

The statement reads as follows:

“Madam President,

The ICJ, the OMCT and ASF welcome the publication of the Special Rapporteur’s report on Accountability in the context of transitional justice processes.

In particular, we share the Special Rapporteur’s concern as to the Tunisian authorities’ lack of political will to follow up on the Truth and Dignity Commission’s work and to facilitate the task of the Specialized Criminal Chambers (SCC). Victims’ rights to justice, reparation and guarantees of non-recurrence must not be sacrificed at the altar of political expediency or purported reconciliation.

The ICJ, the OMCT and ASF call upon the Tunisian Government to fully implement the Special Rapporteur’s recommendations. All obstacles impeding the transitional justice process, in particular the SCC’s work, must be removed; the necessary institutional and legal reforms must be adopted; and the reparation scheme must be implemented. Political interference must cease.

As the Special Rapporteur rightfully points out, the judiciary’s independence risks being undermined. By designating himself as the Chief Prosecutor, and by adopting other sweeping, exceptional measures without any judicial oversight, the President impairs the judiciary’s ability to carry out its functions independently. Ending such measures is the sine qua non condition for ensuring the integrity of the judicial process, including the work of the SCC.

Thank you.”

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Plaidoyer et réformes

50 jours après l’article 80 une rupture dans la continuité

Le 25 juillet, suite à une journée de manifestations sur tout le territoire, le Président de la République Kais Saied a déclenché l’article 80 de la Constitution tunisienne de 2014 et a, dans une interprétation très controversée dudit article, gelé le Parlement ainsi que révoqué le gouvernement de Hichem Mechichi sur fond de crises économique, sociale, sanitaire et de confiance envers les institutions. La décision du Président a été accueillie avec un grand enthousiasme le soir-même et le lendemain, notamment devant le Parlement au Bardo. Le dégagisme à l’œuvre contre le parti Ennahda, ainsi que d’autres partis politiques jugés responsables du marasme actuel du pays, 17 cristallisant le ressentiment, a contribué à rendre
cette prise de pouvoir unilatérale populaire. Il reste que 50 jours après l’activation de cet article, d’une manière encore une fois constitutionnellement discutable (notamment absence de Cour constitutionnelle, censée statuer sur le maintien de l’état d’exception après 30 jours1), le Président n’a toujours pas présenté de feuille de route ni formé de gouvernement. Le

3 août 2021 au soir, Kais Saied a annoncé via la page Facebook de la présidence2 la prolongation de la période d’exception pour une durée non déterminée et a assuré qu’il fera une déclaration au peuple tunisien dans les prochains jours. Il a depuis lors fait plusieurs déclarations télévisées mais sans présenter de feuille de route.

L’instauration de l’état d’exception a coïncidé avec l’intensification de la dynamique sécuritaire, marquée par un certain nombre de mesures prises à l’encontre de plusieurs personnalités notamment des hommes politiques,
ancien.ne.s hauts fonctionnaires, avocat.e.s, hommes/femmes d’affaires et autres personnes accusées de corruption. Bien que ces mesures “musclées” aient été saluées par une large partie de la population, tout comme le tour de force de Kais Saied continue d’être soutenu3, elles n’en demeurent pas moins problématiques. D’abord car elles n’ont rien d’une nouveauté, des milliers de personnes ayant été victimes de mesures arbitraires portant atteinte à leur liberté de circulation avant et après la révolution, via notamment l’arsenal de fiches S décriées à maintes reprises par la société civile. Ensuite car ces mesures sont illégales et inconstitutionnelles, au regard de la Constitution et du droit international des droits de l’Homme applicable à la Tunisie, comme cela a déjà été confirmé par la jurisprudence administrative. Rappelons que ces mesures restrictives de liberté sont des mesures de contrôle administratif prises en dehors de toute procédure judiciaire. Derrière l’utilisation de ces mesures se trouve donc la “continuité” de cette phase de rupture : celle de la persistance du recours à ce type de restrictions de libertés arbitraires, bien que le champ de leurs cibles semble s’élargir et que la Présidence, via le Ministère de l’Intérieur, semble désormais les orchestrer directement. Néanmoins, ces déductions restent spéculatives vu l’absence des décisions judiciaires et le recours aux “directives”. Les personnes ne sont pas informées à l’avance, l’apprennent d’une manière fortuite lors d’un déplacement et n’ont aucune information sur la date de fin de ces mesures ni leur motif et ce telles qu’elles étaient appliquées antérieurement.

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Appel à candidature

OFFRE DE STAGE| Technicien.ne support informatique

100% – Stage de 6 mois renouvelable une fois – Contrat de stage local tunisien

L’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), la principale coalition internationale d’organisations non gouvernementales luttant contre la torture, les exécutions sommaires, les disparitions forcées et tout autre traitement cruel, inhumain ou dégradant, est actuellement à la recherche, son bureau de Tunis, d’un.e stagiaire technicien.ne support informatique.

Entrée en fonction : Dès que possible.

Lieu de travail : Bureau de l’OMCT à Tunis, Tunisie

RESPONSABILITÉS

Le/la stagiaire technicien.ne support informatique travaillera sous la responsabilité de la Responsable des finances et de l’administration de l’OMCT en Tunisie et en contact avec le personnel des opérations du siège de l’OMCT à Genève, en étroite collaboration avec l’ensemble du personnel de l’OMCT en Tunisie (à Tunis, Kef et Sfax), avec un support possible de la société de support informatique Sword Technologies basée en Suisse.

Ce poste de stage vise à fournir un support au personnel de l’OMCT en Tunisie sur son parc informatique (ordinateurs portables Windows et MacOS, imprimante, réseau local et smartphones android) et via les outils mis à dispositions par le siège (Office 365, accès distants via VPN à un serveur, etc.). Le stage fera l’objet d’une convention de 6 mois, renouvelable une fois, et pourrait déboucher sur un contrat de travail en CDD en fonction des budgets disponibles et des performances du/de la stagiaire.

L’OMCT cherche une personne dynamique, motivée et rigoureuse, prête à s’engager dans une organisation à la portée internationale, mais à taille humaine.

Les activités prévues dans le cadre de ce poste comprennent notamment :

  • Support informatique à la demande du personnel de l’OMCT en Tunisie : L’OMCT en Tunisie compte une vingtaine de collaborateur-trices disposant d’ordinateurs portables fonctionnant majoritairement sous Windows (mais des MacOS sont également utilisés), ainsi que des téléphones portables android et ont des besoins ponctuels de support pour des dépannages, des nouvelles configurations, des connexions aux réseaux locaux, imprimantes ou appareils divers et des mises à jour. Le/la stagiaire devra être à même de pouvoir fournir un support en personne ou à distance (notamment pour les postes situés au Kef et à Sfax), tout en pouvant s’appuyer sur le siège de l’OMCT et la société de support externe en Suisse en cas de problèmes complexes ;
  • Mise en place d’actions régulières de maintenance du parc informatique : En collaboration avec la responsable des finances et de l’administration à Tunis et le siège de l’OMCT à Genève un certain nombre de tâches de maintenance régulières sur le parc informatique de l’OMCT en Tunisie seront convenues, dont des mis à jours de logiciels, des nettoyages de disques, des vérifications d’erreurs, etc. Le/la stagiaire sera responsable d’établir un compte rendu mensuel de ces actions et de reporter à la direction tout problème rencontré;
  • Contribution à l’amélioration de la sécurité digitale et aux meilleures pratiques : s’il ne s’agit pas d’un critère pré-déterminant pour le poste de stage, des bonne connaissances des meilleures pratiques en matière de sécurité digitale sont souhaitées, afin d’accompagner le personnel de l’OMCT en Tunisie dans un usage sur et prudent des outils, via notamment une sensibiliation aux risques d’hameçonnage, la gestion des courriels supsects, ou la bonne gestion des identifiants, mots de passe ou stockage des données. Ce point fera l’objet d’une réunion de démarrage avec le siège à Genève pour établir un certain nombre de minima et son étendue dépendra de l’intérêt et connaissances préalables du/de la stagiaire ;

Qualifications :

  • Etudes supérieures – idéalement complétées – en informatique ou formation similiaire ;
  • Une expérience de stage ou de travail dans un poste similaire est un atout ;
  • Une très bonne maîtrise du français à l’oral est obligatoire et la maîtrise de l’anglais est un plus.

Compétences :

  • Partager les valeurs des droits humains, et avoir un intérêt pour les questions liées (droits humains, justice sociale et/ou monde associatif) ;
  • Une maîtrise complète des environnements Windows et idéalement MacOS (également Android et iOS), ainsi que de la suite Office 365 et la gestion de réseaux ;
  • Des connaissances en sécurité digitale (un atout) ;
  • Une forte capacité d’organisation, face à de multiples parties prenantes et une infrastructure informatique variée ;
  • D’excellentes qualités humaines et la capacité de vulgariser les questions informatiques en appliquant une approche pédagogique et claire ;
  • Une capacité de prendre des initiatives et d’être force de proposition ;
  • Une capacité de respecter des délais parfois serrés et de s’adapter à un travail multidisciplinaire dans un environnement multiculturel.

POUR POSTULER

Les candidatures doivent être envoyées par courrier électronique à l’adresse fas@omct.org et mentionner dans l’objet « Stage technicien.ne support informatique ».

Un CV (maximum deux pages) et une lettre de motivation (une page) sont demandés en français.

Le délai de postulation est fixé au 27 septembre à minuit.

Seul.e.s les candidat.e.s retenu.e.s pour un entretien seront contacté.e.s.

Nous vous remercions pour votre compréhension et nous réjouissons de recevoir votre dossier.

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Plaidoyer et réformes

من حالة الطوارئ إلى الحالة الاستثنائية: تتهاوى الديمقراطية التونسية في ظل الأنظمة الخاصة

بيان صحفي

تونس في 3 سبتمبر 2021- تدعو المنظمة العالمية لمناهضة التعذيب كل من رئيس الجمهورية والسلطة التنفيذية إلى الوقف الفوري للتدابير المقيدة للحرية التي تفرضها وزارة الداخلية على عدد متزايد من المواطنين وضمان احترام الدولة التونسية لالتزاماتها الدولية المتعلقة حقوق الإنسان دون قيد أو شرط.

وثّقت المنظمة منذ سنوات ممارسات تعسفية لقوات الأمن من بينها فرض تدابير مراقبة إدارية على المواطنين التونسيين الذين استهدفتهم السلطات لعدة أسباب. وغالبا ما تأتي تدابير المراقبة هذه، التي تستند جزئيا على الأمر عدد 50 لسنة 1978 المتعلق بتنظيم حالة الطوارئ، في شكل قيود على حرية التنقل مثل منع مغادرة البلاد أو حتى الإقامة الجبرية، وعادة ما يتم فرضها على الأشخاص الخاضعين للإجراءات الحدودية بحكم التهديد المزعوم الذي يشكلونه على النّظام العام. في هذا الإطار أصدرت المحكمة الإدارية عديد القرارات معلنة أنّ هاته الإجراءات المقيّدة للحرية والمبنية على الامر المذكور أعلاه، غير دستورية إلاّ أنّها ماتزال سارية المفعول.

وقد انعكست حالة الطوارئ سلبا على الحريات الفردية طوال فترة سريانها منذ سنة 2015 وقد ازدادت القيود المفروضة على الحريات منذ إعلان رئيس الجمهورية التدابير الاستثنائية في 25 جويلية 2021 مما أثر اليوم على شريحة واسعة من المواطنين التونسيين لا سيما شخصيات سياسية ونوّاب في البرلمان وقضاة ورجال وسيدات أعمال. ولئن كان الهدف من هذه التدابير المقيدة للحريات هو في الأصل المراقبة الأمنية، فقد وقع تطويعها على ما يبدو خدمة لمصالح سياسية.

  بقراءتها على ضوء العهد الدولي الخاص بالحقوق المدنية والسياسية الذي يضع المعايير الدولية لحماية الحريات الأساسية وتقييدها، يبدو أن القيود التي فرضتها وزارة الداخلية على حرية التنقل لا تستند إلى أي أساس قانوني ولا تحترم مبدأي الضرورة والتناسب. وإذ يجيز الفصل 4 من العهد الدولي الخاص بالحقوق المدنية والسياسية للدول ألا تتقيد ببعض الحقوق والحريات في حالة الطوارئ أو حالة الاستثناء، فإنه يتعين على هذه الاستثناءات أن تمتثل للمتطلبات الأساسية التي تحدد شرعيتها. ويذكّر جيرالد ستابيروك، الأمين العام للمنظمة العالمية لمناهضة التعذيب أنّه « يتعين على كل تقييد للحرية أن يكون منصوصا عليه بالقانون وأن يكون ضروريا ومتناسبا وأن يكون في مقدور سلطة قضائية مستقلة أن تنظر فيه فوراً. علاوة على ذلك، فإن هذه المبادئ منصوص عليها في الفصل 49 من الدستور التونسي إلّا أن هذا لا ينطبق على تدابير المراقبة الإدارية التي فرضتها وزارة الداخلية لسنوات ». كما يشير أنّه « إضافة إلى طبيعتها التعسفية، فإن هاته الاجراءات تشكل في كثير من الأحيان مضايقات حقيقية من جانب الشرطة تنجر عنها عواقب وخيمة على كل من يخضعون لها. وقد استخلصنا من خلال تجربة شبكة SOS-Torture التي تفوق الثلاثين عاما أن العودة إلى الدستورية يجب أن تكون أولوية في سياق الأزمات والطوارئ. »

 ولئن اعتبرنا أنّ الأشخاص الخاضعين لهاته التدابير التقييدية هم بالفعل محلّ شبهة كما تشير إليه السلطات في كثير من الأحيان، فانّ ادانتهم يجب أن تتمّ وفق محاكمة عادلة تتوفر فيها جميع ضمانات الدفاع وليس من خلال حرمانهم من حرّيتهم دون أساس قانوني، لمدة غير محدودة، دون أي مبرّر واضح وبدون اذن قضائي. 
إن تكثيف استخدام التدابير المقيدة للحرية هو أمر يبعث على القلق الشديد لاسيما أنه يأتي في سياق تعثّر المسار الديمقراطي الذي عزّزته التدابير الاستثنائيّة التي اتخذها رئيس الجمهورية. إلى جانب ذلك، فإن تجميع السلطات في يد الرئيس وتعطيل وظائف البرلمان والتعليق الجزئي للقضاء بسبب الأزمة الصحية والاعتداءات المتكررة على شبكات التواصل الاجتماعي ضد أي شخص ينتقد السلطة الحالية تشكل كلها تهديدات جديّة لسيادة القانون. وفي هذا السياق، يجدر الذكر أنّ مثول مدنيين أمام القضاء العسكري، أمر مقلق جدّا.

إنّ تعرّض تونس في السنوات الأخيرة، لعدم الاستقرار السياسي والعقبات المؤسساتية والفساد المستشري، يفسر التلقي الإيجابي الذي أبداه جزء كبير من الشعب التونسي لقرارات الرئيس المتخذة منذ 25 جويلية. لكن يجدر التّأكيد على أن التصدي لانحرافات الديمقراطية التونسية يجب ألا يكون على حساب إلغاء الدستور وسيادة القانون.

وفي هذه الأوقات العصيبة تدعو المنظمة العالمية لمناهضة التعذيب السلطة القضائية إلى الاضطلاع بدورها الكامل كصمام أمان وضمان حتى لا تصبح حقوق الإنسان وسيادة القانون أول ضحايا النظام الاستثنائي.

لمزيد من المعلومات الإتصال ب:
hl@omct.org | 98746566 بالفرنسية: هيلين لوجي
27842197 | ob@omct.org بالعربية: أسامة بوعجيلة

لتحميل البيان الصحفي

لتحميل ورقة موقف

 

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Appel à candidature

VACANCY ANNOUNCEMENT Communication and Campaigns Officer_Tunis

The World Organization Against Torture (OMCT) is seeking to recruit a highly motivated, enthusiastic, and dynamic COMMUNICATION AND CAMPAIGNS OFFICER for its Tunisia and Libya Programs based at the OMCT Tunis Office.

ABOUT THE OMCT

The OMCT works with around 200 member organizations which constitute its SOS-Torture Network, to end torture, fight impunity and protect human rights defenders worldwide.

Together, we make up the largest global group actively standing up to torture in more than 90 countries. Helping local voices be heard, we support our vital partners in the field and provide direct assistance to victims. Our international secretariat is based in Geneva, with offices in Brussels and Tunis.

In Libya, the OMCT project “RESILIENT – Reinforcing Stakeholders to Engage against Torture” aims at tackling torture and institutionalized violence by State and non-State actors through capacity-building and empowerment of local civil society organizations to ensure solid documentation and carry out advocacy and awareness raising.

In Tunisia, the OMCT works in close cooperation with partners from civil society and public administration to ensure access to comprehensive, multidisciplinary, and tailor-made direct assistance for victims of torture and ill-treatment; to carry out advocacy and to foster institution-building and legislative reform.

TASKS & GENERAL RESPONSIBILITIES

The Communication and Campaigns Officer will work under the supervision of the OMCT Libya Program Coordinator and the Director of the OMCT Tunisia Office and in close cooperation with the OMCT Communications team, as well as other members of the OMCT. The successful candidate will work on developing communication and campaigning strategies that fit the local Libyan circumstances and reach the ear of the international community based on constructive dialogue and practical solution-finding, as well as support the advocacy team of OMCT Tunisia in fine-tuning its communication strategy. S/he will also be responsible for digital content creation and management.

Primary responsibilities include

aCommunication

  • Design original, effective and compelling digital content and social media campaigns for the OMCT programs in Tunisia and in Libya;
  • Implement the digital communications and the social media strategy;
  • Review and monitor the effectiveness of the OMCT’s online communications activity, providing regular reports and analysis on web and digital media usage and trends;
  • Contribute to the development of publications and manage communication materials;
  • Draft and edit communications (in English, French and Arabic);
  • Continually seek to improve internal communication processes.

b- Campaigning and support to Libyan CSO partners

  • Support and work closely with local partners in order to adapt planned communications to local contexts;
  • Participate in the development of an advocacy strategy that fits local circumstances;
  • Reinforce the capacity and know-how of the local partners to establish international and national advocacy strategies to tackle issues of torture locally;
  • Coordinate joint advocacy work online;
  • Support the process to form networks with various stakeholders and players such as INGOs, NGOs and government institutions to mobilize their support for the program initiatives.

QUALIFICATIONS

  • University degree or equivalent, in digital marketing, communications, or international relations
  • One to three years minimum experience in campaigning/advocacy, preferably at regional and international level
  • Proven digital communications skills, including experience with graphic design tools (eg Photoshop and InDesign in particular), image and video editing, and the creation of engaging content
  • Excellent writing/editing skills in Arabic, English and French
  • Commitment to human rights and social justice causes

COMPETENCIES

  • Excellent oral and written drafting and communication skills in Arabic, English and French an essential requirement;
  • Strong social media and communication skills and competencies are required, skills in the use of software applications and secure communication are an important asset;
  • Passion to provide good user experience, good content and tactics;
  • Demonstrated commitment to human rights, the rule of law and social justice causes;
  • Excellent ability to gather, analyze, and present information in a timely and well-organized manner;
  • Excellent interpersonal and communication skills managing conflicting demands, meeting deadlines and adjusting priorities;
  • Ability to take initiatives and priorities with minimum supervision;
  • Ability to adapt to multidisciplinary work in the environment of a multicultural team and to engage with partners.
  • Type of contract: Fixed term contract
  • Contract Duration: One year (renewable)
  • Working hours: Full time (40hours/week)
  • Location: Based in Tunis
  • Reporting to: Program Coordinator of OMCT Libya and the Country Director of OMCT Tunisia
  • Starting date: As soon as possible
  • Please send your application to: fas@omct.org before September 19th, 2021.

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