Catégories
Non classé

Les obstacles au droit à un recours effectif pour les victimes de torture au stade de l’enquête

Dans le cadre de l’assistance juridique fournie par le programme SANAD, SANAD Elhaq a constaté que le Code de Procédure Pénale tunisien accorde peu de prérogatives aux victimes dans le cadre des enquêtes pénales (enquête préliminaire et instruction judiciaire).

Le droit international fixe des standards en matière de droit au recours des victimes de violations graves des droits de l’homme. Il garantit notamment le droit des victimes à être informées et à pouvoir intervenir dans le déroulement de l’enquête. Il garantit aussi le droit à une enquête prompte, indépendante et impartiale.

Le Code de procédure pénale tunisien ne contient quant à lui que peu de dispositions garantissant des droits à la victime d’infraction dans le cadre de l’enquête préliminaire et de l’instruction judiciaire. La victime acquiert plus de droits en devenant partie civile, mais même dans ce cas, ses prérogatives sont limitées.

Il en résulte qu’en pratique, le droit de la victime à être informée du déroulé de l’enquête et à intervenir dans le cours de cette enquête dépendra grandement de la volonté du magistrat enquêteur, qu’il soit procureur ou juge d’instruction. La victime, partie civile ou non, pourra être réduite à jouer un rôle essentiellement passif, peu garant de son droit fondamental à obtenir réparation pour la violation subie.

SANAD Elhaq a adressé un état des lieux identifiant cinq obstacles principaux (version arabe) auxquels les victimes de torture et mauvais traitements sont confrontées dans leur quête de justice au stade de l’enquête.

En attendant une très attendue réforme du Code de procédure pénale, SANAD Elhaq œuvre à surmonter ces obstacles à travers des contentieux stratégiques adaptés visant à faire prévaloir les standards internationaux en matière de droit des victimes à un recours effectif

Catégories
Non classé

Rapports de l’OMCT pour l’examen périodique universel de la Tunisie

En novembre 2022, la situation des droits humains en Tunisie sera examinée par les États sous les auspices du Conseil des droits de l’homme des Nations unies dans le cadre de l’examen périodique universel (EPU). Cet examen qui a lieu tous les quatre ans est l’occasion pour la société civile de publier des rapports alternatifs dressant le bilan des droits humains en Tunisie, évaluant les réformes qui ont – ou non – été mises en œuvre à la suite du dernier EPU de 2017 et formulant des recommandations que les États chargés de l’examen pourront adresser à la Tunisie afin qu’elle mette en œuvre des réformes avant le prochaine EPU qui se tiendra en 2026.

Dans ce contexte, la société civile s’est mobilisée pour l’élaboration et la soumission des rapports alternatifs faisant état de leurs constats et préoccupations concernant la mise en œuvre des droits humains et des libertés fondamentales dans le pays. 

L’OMCT a joué un rôle de premier plan et s’est engagé dans cette dynamique associative à travers sa contribution aux rapports alternatifs suivants : 

L’OMCT s’engagera dans le suivi des soumissions effectuées auprès du Conseil des droits de l’homme en étroite collaboration avec les différentes forces et dynamiques associatives.