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Joint statement: Tunisia’s withdrawal of individuals’ and NGOs’ access to the African Court marks a serious setback for human rights accountability

The undersigned Tunisian and international civil society organizations condemn the Tunisian government’s decision to withdraw its declaration under Article 34(6) of the Protocol to the African Charter on Human and Peoples’ Rights. This decision prevents individuals and non-governmental organizations (NGOs) with observer status before the African Commission on Human and Peoples’ Rights to directly bring cases against Tunisia before the African Court on Human and Peoples’ Rights (the African Court).

This withdrawal is yet another illustration of the rollback on human rights and the rule of law in Tunisia since President Kais Saied’s power grab in July 2021, and the adoption in its aftermath of several decrees that systematically eroded fundamental democratic safeguards.

Since then, the African Court has been at the forefront of exposing and promptly condemning the human rights and democratic backsliding in the country. It has issued several rulings against Tunisia, including:

  • Its ruling in September 2022 ordering the repeal of Presidential Decrees No. 117 and Decrees No. 69 and 109, adopted under the “state of exception”, considering them violations of Article 13 of the African Charter, which, among other things, guarantees the right of citizens to participate freely in the government of their country. The Court ordered Tunisia to return to constitutional democracy within two years, and to establish an independent Constitutional Court within the same period. In 2024, the African Court reiterated this order and further ordered Tunisia to repeal Decree-Law No. 2022-11 dissolving the High Judicial Council and to reinstate the latter within six months.
  • Its ruling in August 2023 ordering the adoption of urgent measures for detainees’ access to medical and legal counsel, family communication, and full disclosure of the legal basis for their detention, citing concerns over their health and due process.
  • Its ruling in October 2024 ordering the suspension of Decree-Law No. 2022-35 allowing the President to summarily dismiss judges and Presidential Decree No. 2022-516 dismissing 57 judges, as they posed a threat to the independence of judicial officers and of the judiciary as a whole.

The Tunisian authorities have failed to implement these rulings, showing complete disregard for their legally binding nature.

By depriving apparent victims of human rights violations in Tunisia from direct access to a key regional human rights mechanism, the Tunisian authorities send another clear message of contempt and disregard for the African human rights system and human rights accountability in general. The withdrawal decision limits the ability of victims of human rights violations and human rights defenders in Tunisia to access justice, obtain remedies and redress.

The withdrawal decision, communicated to the African Union Commission on 7 March, will take effect in a year’s time, on 7 March 2026. Until then, individuals and NGOs with observer status before the African Commission on Human and Peoples’ Rights will be able to continue bringing cases against Tunisia directly to the African Court. After that date, they will continue to be able to submit communications against Tunisia to the African Commission, a quasi-judicial body issuing recommendations, which, in turn, may seize the Court. Any pending cases filed by individuals and NGOs before 7 March 2026 will continue to proceed as usual and cannot be suspended due to the withdrawal.  

The undersigned Tunisian and international civil society organizations urge the Tunisian government to reconsider its decision and reinstate its declaration under Article 34(6) of the Protocol to the African Charter. We call upon the African Commission on Human and Peoples’ Rights to take all the necessary steps to persuade Tunisia to reverse its withdrawal decision and, in any event, to maintain close scrutiny over the human rights crisis in the country so as to hold Tunisia to account for violations of its obligations under the African Charter.

Background

Tunisia became a party to the Protocol to the African Charter on Human and Peoples’ Rights on the Establishment of an African Court on Human and Peoples’ Rights on 5 October 2007. On 2 June 2017, Tunisia deposited the declaration under Article 34(6) of the Protocol accepting the jurisdiction of the Court to receive complaints of human rights violations from individuals and NGOs with observer status before the African Commission on Human and Peoples’ Rights. At the time, Tunisia was among only eight States of the African Union that had deposited such a declaration, making the country a human rights champion among African States.

Signatories:

International Commission of Jurists (ICJ)

Amnesty International

Word Organization against Torture (OMCT)

Avocats Sans Frontières (ASF)

EuroMed Rights

Human Rights Watch

No Peace Without Justice

Al Bawsala

Intersection Association for Rights and Freedom

Alkhatt Association

Awledna Association

Novact Institute of Nonviolence

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Le contentieux administratif en matière de conditions de détention

SANAD compte parmi ses bénéficiaires de nombreuses personnes souffrant de mauvais traitements en prison et de mauvaises conditions de détention. Ces dernières sont un enjeu majeur des droits humains.

Privées de leur liberté, les personnes détenues n’en continuent pas moins de jouir de tous leurs autres droits fondamentaux. En dépit des engagements internationaux de la Tunisie en matière de protection des droits de l’homme, de nombreuses personnes détenues continuent de souffrir de conditions inhumaines de privation de liberté, qu’il s’agisse de surpopulation carcérale, de conditions sanitaires inadmissibles, d’accès insuffisant aux soins de santé, et autres mauvais traitements résultant des conditions de détention indignes. Cette situation soulève des questions cruciales sur les contentieux susceptibles d’être engagés pour garantir le respect des droits des détenu.e.s et notamment sur le rôle du juge administratif dans la protection de ces droits. SANAD Elhaq accompagne les personnes en détention et leurs familles pour faciliter leur accès aux différents droits en milieu carcéral et continue à les appuyer dans leur quête de justice, suite à leur libération. Ce travail se fait en étroite collaboration avec le réseau d’avocat-e-s de SANAD Elhaq afin de trouver les meilleures stratégies et pistes contentieuses adéquates aux besoins des victimes. Le contentieux relatif aux conditions de détention est un contentieux spécifique, qui doit le plus souvent répondre à des besoins urgents des détenu.e.s.

Un guide pour outiller les avocats dans un contentieux technique

SANAD Elhaq publie un guide sur le contentieux administratif relatif aux décisions de l’administration pénitentiaire. Rédigé par Anouare MNASRI, magistrate au tribunal administratif de Tunis, le guide présente les bonnes pratiques et les précédents sur lesquels les avocats de SANAD Elhaq pourront s’appuyer pour élaborer des recours étayés, bien argumentés et adaptés aux besoins spécifiques des personnes privées de liberté.

Le guide doit être lu à l’aune des standards internationaux relatifs aux conditions de détention.

Télécharger le guide en arabe

Télécharger la note sur les standards internationaux en matière de conditions de détention en français / en arabe

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Appel à consultation pour la désignation d’un commissaire aux comptes

L’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) est une organisation non-gouvernementale internationale à but non-lucratif. Elle constitue aujourd’hui la principale coalition internationale d’organisations non gouvernementales (ONG) luttant contre la torture, les exécutions sommaires, les disparitions forcées et tout autre traitement cruel, inhumain ou dégradant. Depuis septembre 2011, le bureau de l’OMCT en Tunisie œuvre à renforcer les capacités dans ce domaine via (1) l’assistance directe aux victimes de torture et des mauvais traitements, (2) le plaidoyer pour des réformes législatives et institutionnelles, ainsi que (3) la sensibilisation du grand public.

L’OMCT lance un appel à consultation pour la désignation d’un commissaire aux comptes pour l’audit des états financiers des exercices 2024-2025-2026.

Lieu de travail : Bureau de l’OMCT à Tunis, Tunisie

Objectifs de la mission :

L’objectif de l’audit des états financiers est de permettre d’exprimer une opinion professionnelle sur la situation financière de l’association de la période auditée. Les comptes de l’OMCT servent de base à la préparation des états financiers. Ces derniers sont élaborés de manière à rendre compte des transactions financières des projets de l’organisation. 

Le commissaire aux comptes certifie que les comptes annuels sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé, ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice.

Livrables :

Le commissaire aux comptes aura la responsabilité de formuler une opinion sur les états financiers de l’organisation fondée sur les normes en vigueur en Tunisie pour la période auditée. 

L’auditeur aura accès à toute la documentation légale, les correspondances et toutes autres informations relatives aux projets qu’il aura jugé nécessaire. 

Le contenu et la forme de ces rapports sont généralement ceux préconisés par les normes professionnelles notamment la norme comptable Tunisienne 45. 

Les rapports doivent contenir en première partie la définition des objectifs de l’intervention et les conclusions générales y afférentes en précisant la démarche et les résultats auxquels elle a abouti. 

Les rapports sont présentés sous une forme pré-définitive dans une première étape, afin de faire l’objet de discussions avec les concernés. A la suite de ces discussions et des modifications qui pourraient en résulter, ils seront soumis sous leur forme définitive. 

Une lettre de direction comporte une partie diagnostic critique suivie d’une partie incluant des propositions pour l’amélioration ou la réorganisation des procédures jugées partiellement ou totalement inadéquates devrait être élaborée.

Rémunération du commissaire aux comptes :

Les honoraires du commissaire aux comptes retenu sont à la charge de l’association. Elles sont fixées par référence au barème des honoraires des auditeurs des comptes des entreprises de Tunisie. 

Les modalités de paiement des honoraires découlant de l’application du barème fixé sont convenues d’un commun accord entre l’auditeur des comptes et l’OMCT.

Critères d’éligibilité :

  • Le/la candidat.e doit être inscrit au tableau de l’ordre des experts comptables de Tunisie, et ayant une expérience confirmée en audit financier des comptes d’associations.
  • Le/la candidat.e aura à fournir un dossier comportant une note de présentation qui détaillera l’expérience dans le domaine des associations et des organisations non gouvernementales.
  • Le/la candidat.e doit fournir une attestation d’inscription à l’ordre des experts comptables en Tunisie.

POUR POSTULER

Les candidatures doivent être envoyées par courrier électronique à l’adresse ms@omct.org et mentionner dans l’objet : « Appel à consultation pour la désignation d’un commissaire aux comptes».

Le délai de postulation est fixé au 15/03/2025 à minuit.

Seul.e.s les candidat.e.s retenu.e.s pour un entretien seront contacté.e.s. Nous vous remercions pour votre compréhension et nous réjouissons de recevoir votre dossier.

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NOTE JURIDIQUE | L’ARTICLE 230 DU CODE PENAL ET LE TEST ANAL A L’AUNE DU DROIT INTERNATIONAL

En droit pénal tunisien, les rapports sexuels consentis entre personnes de même sexe sont criminalisés sur le fondement de l’article 230 du Code pénal qui prévoit une peine allant jusqu’à trois ans d’emprisonnement.  Alors même que de nombreuses libertés individuelles, parmi lesquelles le principe de non-discrimination, sont garanties par la Constitution de 2022 et par les standards internationaux et régionaux auxquels est tenue la Tunisie, la protection des droits des personnes LGBTQIA+ est défaillante. Si l’homosexualité et le lesbianisme sont criminalisés c’est surtout l’homosexualité  qui fait l’objet de répression policière et judiciaire. 

Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme, « il existe un lien évident entre la criminalisation des lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels et les crimes de haine homophobes et transphobes, les abus policiers, la violence communautaire et familiale et la stigmatisation ». La pénalisation de l’homosexualité favorise la violence contre les personnes incriminées sur ce fondement, qu’elle soit le fait d’acteurs étatiques ou non, et qui est tolérée et traitée en toute impunité.   SANAD publie une note juridique intitulée « L’article 230 du Code pénal et le test anal à l’aune du droit international » qui revient sur l’illégalité et la nécessité d’abroger l’article 230 du Code pénal. La note rappelle que la mise en œuvre de cet article, par le biais d’un examen anal pratiqué comme un mode de preuve doit être appréhendé comme une technique tortionnaire. Elle explique enfin pourquoi toute privation de liberté sur le fondement de l’article 230 du Code pénal devrait être qualifiée d’arbitraire.

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L’OMCT PORTE PLAINTE AUPRES DU COMITE CONTRE LA TORTURE

POUR DENONCER L’ECHEC DU PROCESSUS DE JUSTICE TRANSITIONNELLE EN TUNISIE.

Une impunité totale continue de recouvrir les violations graves des droits humains perpétrées par les forces de sécurité tunisiennes pendant les décennies de dictature auxquelles la révolution tunisienne était censée avoir mis fin. En 2013, l’État tunisien a adopté la loi organique n°2013-53 relative à l’instauration de la justice transitionnelle et à son organisation. L’Instance Vérité et Dignité (IVD), créé en juin 2014, a été chargée de faire la vérité sur les violations graves des droits humains commis entre juillet 1955 et décembre 2013. L’IVD a achevé son mandat en mai 2019 et transféré plus que 200 dossiers judiciaires aux 13 chambres criminelles spécialisées en justice transitionnelle, mises en place en 2018. Cela fait plus de six ans et demi que les premiers procès se sont ouverts devant les chambres spécialisées. Loin de s’acheminer vers une issue positive, le processus judiciaire est à bout de souffle, victime d’obstructions manifestes de plus en plus assumées par les autorités qui ne cachent pas leur volonté d’en finir avec ce processus de justice. Les conséquences de l’échec du processus de justice transitionnelle sont graves. L’État tunisien témoigne ainsi de son incapacité à établir un véritable État de droit, désireux et capable de prévenir et lutter contre les violations graves des droits humains et notamment la torture et les mauvais traitements. Les effets se font sentir quotidiennement, avec une intensité grandissante. A mesure que la justice transitionnelle s’effondre, la violence institutionnelle s’intensifie. L’OMCT se tient aux côtés de six victimes en attente de justice devant les chambres spécialisées en justice transitionnelle pour dénoncer la stagnation du processus de justice, ses causes et ses conséquences délétères pour la société tunisienne dans son ensemble. Les plaignants en appellent au Comité contre la torture pour rappeler à l’État tunisien ses obligations fondamentale en matière de lutte contre les fléaux que constituent le phénomène tortionnaire et l’impunité.

DOSSIER DE PRESSE EN FRANCAIS

DOSSIER DE PRESSE EN ARABE

Rached JaÏdane
Mohamed Koussai JaÏbi

Sohnoun Aljaouhari
Rachid Chammakhi
Nabil Barakati
Fayçel Baraket
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OFFRE D’EMPLOI | Chargé.e de ressources humaines & administration

Le bureau de l’OMCT en Tunisie cherche à recruter un.e chargé.e de ressources humaines et administration pour un poste à temps plein.

Termes des références

Le/la chargé.e de ressources humaines et administration travaillera sous la supervision directe de la Directrice des Finances du bureau de l’OMCT en Tunisie et en coopération avec l’ensemble de l’équipe.

Sa principale mission sera de :

Ressources humaines

  • Assurer le processus de recrutement : diffusion des offres d’emploi, présélection des candidatures, mise en relation avec les candidats ;
  • Garantir la veille et les rappels appropriés pour les échéances des contrats relatifs aux ressources humaines ;
  • Préparer et faire le suivi de la documentation administrative du personnel (contrats de travail, dossiers, attestations, etc.) ;
  • Gérer et vérifier la plateforme des congés du staff et les feuilles de temps (time sheets) ;
  • Gérer les relations avec l’assurance maladie et le bureau d’emploi ;
  • Élaborer les dossiers de visa pour le personnel et les expert.e.s ;
  • Contribuer à l’actualisation et appliquer les procédures et règlements internes de l’OMCT ;
  • Préparer et coordonner les réunions, notamment les réunions de coordination et les comptes rendus ;
  • Préparer les contrats et les notes d’honoraires des vacataires et des prestataires de services ;
  • Assurer la procédure d’audits RH ;
  • Contribuer au respect et à l’application des directives des bailleurs dans sa zone de responsabilité ;
  • Soutenir l’équipe administrative dans des diverses tâches.

Administration

  • Assurer la maintenance et la mise à jour du logiciel de paie ;
  • Scanner et archiver numériquement et physiquement les documents financiers et RH ;
  • Coordonner avec la directrice d’opération pour les déplacements de l’équipe, y compris le remboursement des frais sur la base des ordres de mission ;
  • Contribuer à l’organisation logistique et opérationnelle des conférences et des ateliers en cas de besoin ;
  • Veiller à la conformité légale de l’association et assure le renouvellement des documents officiels nécessaires ;
  • Point focal dans le cadre de suivi et évaluation : Assurer la documentation des indicateurs, la collecte de données, et leur traitement au niveau administratif, financier et ressources humaines en collaboration avec les équipes programmatiques.

Finances

  • Gérer la caisse de Tunis ;
  • Traiter et assurer les paiements des charges fixes du bureau ;
  • Appuyer la chargée des finances dans les travaux d’audit ;
  • Traiter les paiements des charges fixes sur la base de données de Filemaker ;
  • Veiller aux paiements des déclarations sociales et fiscales ;
  • Réviser les contrats de location qui approchent de leur date d’expiration et notifier en temps opportun la directrice des finances afin de planifier une reconduction ou d’explorer d’autres options ;

QUALIFICATIONS REQUISES

  • Diplôme universitaire en gestion des ressources humaines, comptabilité ou domaine similaire 
  • Au moins deux ans d’expérience en gestion des ressources humaines ou comptabilité
  • Expérience confirmée en gestion de la paie 
  • Solide maîtrise des aspects fiscaux et sociaux 
  • Intérêt marqué pour les droits humains 
  • Maitrise parfaite de l’arabe et du français, une bonne connaissance de l’anglais serait un atout
  • Bonne communication orale et écrite 
  • Bonne maitrise de l’informatique et familiarisation avec les tableurs Excel 
  • Aptitude à travailler en équipe et à répondre aux sollicitations urgentes 
  • Capacité à prendre des initiatives, à traiter des demandes quotidiennes, concomitantes ou urgentes et à respecter les délais 
  • Professionnalisme, enthousiasme et responsabilité 
  • Prêt.e à voyager régulièrement dans le pays

CONDITIONS ET CANDIDATURES

Le lieu d’affection est le bureau de l’OMCT à Tunis. Le poste est à temps plein. L’OMCT est respectueuse du principe d’égalité dans le recrutement. L’OMCT offre un salaire compétitif sur la base de l’expérience du/de la candidat.e. Entrée en fonction prévue dès que possible.

Veuillez envoyer votre CV et votre lettre de motivation à l’adresse électronique suivante :

ms@omct.org

Dernier délai de réception des candidatures : 31 janvier 2025

Merci de noter qu’aucune information ne sera donnée par téléphone.

Seul.e.s les candidat.e.s présélectionné.e.s seront contacté.e.s.

Lire l’offre d’emploi en PDF

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بيان بمناسبة ذكرى أحداث الثورة 17 ديسمبر – 14 جانفي

لا مصالحة وطنية ولا سيادة حقيقية دون عدالة انتقالية

تستذكر الجمعيات والمنظمات الموقعة أدناه بفخر واعتزاز انطلاق ثورة الحرية والكرامة، التي كانت لحظة فارقة في تاريخ بلادنا، حملت معها أحلام التونسيين والتونسيات بالشغل والحرية والكرامة الوطنية.

تمر السنوات، وتظل هذه الذكرى علّامة مضيئة تذكّرنا بنضالات شهدائنا الأبرار وتضحيات شعبنا العظيم من أجل وطن حر وعادل. إذ أننا نحيي هذه الذكرى، نؤكد على أن المسار الديمقراطي وبناء دولة القانون لا يكون إلا عبر تحقيق العدالة الانتقالية.

وعليه فإنّ ائتلاف المنظّمات المدافعة عن العدالة الانتقالية:

تؤكّـــــــد على تمسّكها بمسار العدالة الانتقالية واستعدادها لمواصلة النضال من أجل تحقيق أهدافه النبيلة التي لا تخدم إلاّ مصلحة البلاد والشعب.

  • تطالب باستكمال مسار العدالة الانتقالية في جميع أبعاده.
  • تطالب بإعادة الاعتبار للمسار القضائي عبر استكمال الدوائر القضائية المتخصصة وتهيئة الظروف المناسبة حتى تصل إلى إصدار الأحكام تحقيقاً للعدالة والإنصاف، وتكشف حقيقة الانتهاكات المرتكبة.
  • تعتبر أن محاكمة السيدة رئيسة الهيئة هو استهداف للعدالة الانتقالية من لوبيات الفساد وأذرع الاستبداد، وأن سجنها تنكيل وترهيب لكل المدافعين عن مسار العدالة الانتقالية، ولذا تطالب بإطلاق سراحها وتوفير كل ضمانات المحاكمة العادلة لها.
  • تدعو مؤسسات الدولة بتسريع تنفيذ توصيات التقرير الختامي لهيئة الحقيقة والكرامة، الصادر بالرائد الرسمي في 24 جوان 2020.
  • تثمن ما تقوم به مؤسسة فداء للضحايا من إحاطة نفسية وتدعو لملائمة الإطار القانوني المنظم للمؤسسة مع الأمر الحكومي عدد 211 لسنة 2018 المتعلّق بصندوق الكرامة ورد الاعتبار لضحايا الاستبداد.
  • تطالب بإنشاء مركز شامل للتأهيل الصحي والنفسي للضحايا، وتأمل تطويره استجابة لتوصيات التقرير الختامي تلبيةً لأحد مطالب الضحايا منذ عام 2013.
  • تعتبر أن الإطار القانوني المناسب لملف شهداء الثورة ومصابيها هو المرسوم عدد 97 لسنة 2011، والذي تم تنقيحه بالقانون عدد 26 لسنة 2012، وأي تنقيح يجب أن يكون بالتشاور مع كل أصحاب المصلحة والحق.

ختاماً، نؤكد أن ذكرى الثورة ليست مجرد احتفال بالماضي، بل هي دعوة متجددة للعمل من أجل حاضر ومستقبل أفضل. فلنكن أوفياء لتضحيات من سبقونا، ولنتحد من أجل تونس التي نحلم بها، حرة، عادلة، وديمقراطية.

المجد لشهداء الثورة، والوفاء لتطلعات شعبنا العظيم.

عاشت تونس حرة مستقلة.

المنظمات الممضية:

  • الشبكة التونسية للعدالة الانتقالية
  • منظمة شهيد الحرية نبيل البركاتي « ذكرى ووفاء »
  • منظمة محامون بلا حدود
  • المنظمة العالمية لمناهضة التعذيب
  • المنتدى التونسي للحقوق الاقتصادية والاجتماعية
  • جمعية الكرامة للحقوق والحريات
  • الجمعية التونسية للدفاع عن الحريات الفردية
  • البوصلة
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OFFRE D’EMPLOI | COORDINATEUR/COORDINATRICE SOCIAL/E – Centre de conseil SANAD à Tunis

L’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) est une association internationale à but non- lucratif. Elle constitue aujourd’hui la principale coalition internationale d’organisations non gouvernementales (ONG) luttant contre la torture, les exécutions sommaires, les disparitions forcées et tout autre traitement cruel, inhumain ou dégradant. Depuis septembre 2011, le bureau de l’OMCT en Tunisie accompagne les autorités et la société civile dans la prévention de la torture et des mauvais traitements et œuvre à renforcer leurs capacités dans ce domaine. Les interventions de l’OMCT en Tunisie concernent quatre axes complémentaires :(1) l’assistance directe aux victimes de torture et des mauvais traitements, (2) le plaidoyer pour des réformes législatives et institutionnelles, (3) l’appui technique aux institutions, ainsi que (4) la sensibilisation du grand public.

TERMES DE REFERENCE

Le Coordinateur/La Coordinatrice social/e travaillera sous la supervision directe de la directrice du programme SANAD et en droite coordination avec tou-te-s les membres de l’équipe. Le lieu d’affectation sera Tunis.

Le Coordinateur/La Coordinatrice social/e a pour mission d’accueillir et d’écouter les personnes qui s’adressent au centre de conseil SANAD à Tunis qui offre une assistance juridique et psycho-sociale pour les victimes de torture et de mauvais traitements. Le Coordinateur/La Coordinatrice social/e prépare un plan d’intervention social après un examen préliminaire des dossiers, pour une meilleure prise en charge psychologique, médicale et sociale et selon les besoins identifiés. Il/elle accompagnera le bénéficiaire tout au long de son parcours de réhabilitation. Le Coordinateur/La Coordinatrice social/e aura à faire des déplacements si nécessaire aux établissements publics, à l’hôpital, chez le bénéficiaire, etc. Il/elle restera informé-e sur l’avancement des dossiers et coordonnera la prise en charge des bénéficiaires avec les membres de l’équipe sur place et dans les autres bureaux de l’OMCT. Dans le respect des personnes, de leur dignité, de leur intimité et de la confidentialité, il/elle :

  • Est tenu.e par le secret professionnel et ne doit en aucun cas divulguer des informations personnelles des bénéficiaires ou relatives à l’activité du centre à une tierce personne, sauf pour les besoins de l’exercice de la fonction.
  • Assure une bonne documentation et un archivage impeccable de tous les dossiers ;
  • Rédige une variété de courriers et de contrats ;
  • Conçoit, gère et met en œuvre un programme de travail et de coordination entre les différents

Acteurs du réseau (nombre et fréquence des réunions, mode de suivi de dossiers à distance) ;

  • Collabore avec l’équipe du bureau de Tunis et les autres centres à des fins d’éducation aux droits humains et de création d’initiatives sur tout le territoire pour prévenir les violations de l’Homme
  • Travaille en étroite collaboration avec la société civile et les autorités locales pour une optimisation de la prestation fournie aux victimes qui sollicitent les services du centre ;
  • Démontre un excellent sens de l’appréciation psychologique en plus d’une capacité à proposer

rapidement des solutions efficaces et pragmatiques aux problèmes qui se présentent ;

  • Manifeste un haut niveau d’intégrité et de diplomatie ;
  • Participe à des réunions, des programmes de formation et des groupes de travail.

Qualifications

  • Diplôme universitaire en études sociales (intervention ou service sociale / Sociologie) et un intérêt

confirmé en matière de droits de l’Homme ;

  • Au moins trois ans d’expérience professionnelle, et une expérience confirmée dans

un domaine similaire ;

  • Maitrise parfaite de l’arabe et du français, une bonne connaissance de l’anglais serait

un atout ;

  • Excellentes capacités de rédaction de rapports ainsi qu’une bonne communication orale

et écrite ;

  • Aptitude à travailler en équipe et à répondre aux sollicitations urgentes ;
  • Capacité à prendre des initiatives, à traiter des demandes quotidiennes, concomitantes ou urgentes et à respecter les délais ;
  • Professionnalisme, enthousiasme et responsabilité ;
  • Excellente maîtrise de l’informatique ;
  • Prêt-e à voyager régulièrement dans le pays.

Conditions et candidatures

Le lieu d’affectation est le bureau de l’OMCT à Tunis. Le poste est à temps plein. L’OMCT est respectueuse du principe d’égalité dans le recrutement. L’OMCT offre un salaire compétitif sur la base de l’expérience du/de la candidat(e). Entrée en fonction prévue dès que possible.

Veuillez envoyer votre CV et votre lettre de motivation à l’adresse électronique suivante :

gak@omct.org.

Dernier délai de réception des candidatures : le 18 novembre 2024

Merci de  noter qu’aucune information ne  sera donnée par téléphone.  Seul(e)s  les  candidat(e)s

présélectionné(e)s seront contacté(e)s.

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LA JUSTICE MILITAIRE TUNISIENNE A L’AUNE DES STANDARDS INTERNATIONAUX SUR LE DROIT A UN PROCES EQUITABLE

Le recours à la justice militaire en Tunisie n’a cessé de croître ces dernières années. Les magistrats font une interprétation extensive des dispositions établissant la compétence des tribunaux militaires afin d’y faire traduire de plus en plus de civils dans le cadre de procès que l’on peut qualifier de « politiques ». Lorsque l’infraction est supposée avoir été dirigée contre le chef de l’État, l’armée ou l’appareil sécuritaire, la justice civile s’efface au profit de ce qui est censée être une juridiction d’exception. 

Récemment, c’est un autre type d’affaire qui a été renvoyé devant la justice militaire. Il s’agit du dossier de deux jeunes femmes, tuées par balle par la police en 2014. En 2023, le tribunal de première instance chargé de juger les meurtriers a décidé de se déclarer incompétent et de renvoyer l’affaire devant la justice militaire sur le fondement de l’article 22 de la loi n° 82-70 du 6 août 1982, portant sur le Statut général des Forces de Sécurité Intérieure. Si la cour d’appel devait confirmer cette décision, cela constituerait un dangereux précédent et l’on pourrait voir la justice civile se dessaisir d’une grande partie des affaires mettant en cause des agents sécuritaires.  

Ces évolutions ont amené SANAD Elhaq à s’interroger sur l’élargissement inquiétant du champ de compétence de la justice militaire, la légalité de cette compétence et l’impact sur le droit des accusés et des parties civiles à un procès équitable.  La note La justice militaire tunisienne à l’aune des standards internationaux en matière de procès équitable apporte des éléments de réponse à ces questionnements. 

Lien vers la note en arabe

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بيان تضامن ومساندة

يتعرض الفضاء المدني في تونس إلى تهديدات متسارعة الخطى، ترمي إلى التضييق على نشاط الجمعيات والمنظمات والمدافعات والمدافعين على حقوق الإنسان، بهدف تكميم أفواههم و حجب انتهاكات الحقوق والحريات وتدهور الأوضاع الاقتصادية والاجتماعية عن الرأي العام.

فبعد الخطابات العنصرية الرسمية التي طالت المهاجرات والمهاجرين من افريقيا جنوب الصحراء، والتي تتواصل عواقبها لحد الساعة في ضرب صارخ لأبسط الحقوق ولكل مبادئ القانون الدولي والالتزامات بالمعاهدات الدولية، وبعد توظيف الجهاز الأمني والقضائي لتتبع وهرسلة الجمعيات والمنظمات التي تعنى بحقوق المهاجرين في تجريم واضح لهبات التضامن والنشاط المدني، تطال يد السلطة اليوم مربعا آخرا من مربعات المجتمع المدني، لتستهدف المناضلين والمناضلات الكويريات وجمعياتهم.

فقد رصدت الجمعيات والمنظمات الموقعة أدناه، مؤخرا، هرسلة أمنية وقضائية ممنهجة ضد أعضاء وعضوات جمعيتين تونسيتين، تنشطان بصفة قانونية، تتمحور أهدافهما حول الدفاع عن حقوق مجتمع الم-ع (المثليين والمثليات ومزدوجي ومزدوجات الميل الجنسي والعابرين والعابرات) ونزع التجريم القانوني عن المثلية والتعابير الجندرية اللامعيارية. كما شهدت تزايدا في عدد الايقافات والأحكام الجائرة السالبة للحرية والمتعلقة بأفراد من مجتمع الم-ع.

وعليه، يهم الجمعيات والمنظمات الموقعة أدناه أن تعبر عما يلي:

  • تضامنها الكلّي واللامشروط مع جميع المدافعين والمدافعات عن حقوق الإنسان، والجمعيات والمنظمات وكل المواطنات والمواطنين الذين أسندوا وما زالوا يسندون القضايا العادلة والحلقات الأكثر استضعافا في المجتمع
  • تمسّكها بمبدأ شمولية حقوق الإنسان وتقاطع النضالات، بما فيها نضالات مجتمع الم-ع من أجل الكرامة والحرية والمساواة
  • مطالبتها السلطات المعنية، تنفيذية كانت أو قضائية، بالكف عن التضييق على عمل الجمعيات والناشطات والناشطين في المجتمع المدني، والالتزام ببنود الاتفاقيات الدولية المعنية بحماية وتعزيز وانفاذ حقوق الانسان، التي صادقت عليها الدولة التونسية، والتي طالما تغنّت بها الحكومة في المحافل الدولية والإقليمية
  • دعوتها للقضاة للعب دورهم الدستوري والتاريخي في حماية الحقوق والحريات تحقيقا لدولة القانون والعمل على استرداد استقلالية القضاء
  • دعوتها لكل مكونات المجتمع المدني لرصد والكشف عن انتهاكات حقوق الانسان المتعلقة بتجريم التضامن والتضييق على حرية النشاط المدني

الجمعيات والمنظمات الموقعة:

  • منظمة محامون بلا حدود، تونس
  • جمعية الدفاع عن الحق في الاختلاف
  • جمعية كلام
  • الخط
  • جمعية تقاطع
  • لجنة إحترام الحريات وحقوق الإنسان
  • فيدرالية التونسيين من أجل المواطنة بين الضفتين
  • الجمعية التونسية للدفاع عن الحريات الفردية
  • الائتلاف التونسي لإلغاء عقوبة الإعدام
  • اللجنة من أجل احترام الحريات وحقوق الإنسان في تونس
  • جمعية شباب في خدمة النساء بالقصرين
  • المنظمة التونسية لمناهضة التعذيب  
  • أصوات نساء
  • المنتدى التونسي للحقوق الاقتصادية والاجتماعية
  • الفدرالية الدولية لحقوق الإنسان
  • مجموعة توحيدة بن الشيخ
  • البوصلة
  • جمعية بيتي
  • المنظمة العالمية لمناهضة التعذيب
  • المفكرة القانونية
  • الهيئة الوطنية للدفاع عن الحريات والديمقراطية
  • جمعية نواة
  • جمعية شمس