MONDHER

Le 16 octobre 2016, vers 22 heures, plusieurs policiers effectuent une descente dans une salle des fêtes de Kasserine et procèdent à l'arrestation du jeune Mondher qui est en état de recherche.
Mondher est alors emmené au poste de police et subit, lors de son interrogatoire, plusieurs actes de torture sur son torse, son dos et son visage. Un de ses doigts est fracturé.
Son état de santé se détériore tellement qu’il finit par être transporté aux urgences de l'hôpital régional de Kasserine. Un ami de la famille l'aperçoit alors par hasard et alerte ses proches qui accourent.
Mondher, pour protester contre les violences subies, refuse de se faire soigner.
Sa famille est empêchée de le voir et ces derniers sont menacés de poursuites s’ils ne quittent pas les lieux.
Le 18 octobre 2016, Mondher est déféré devant le Tribunal de première instance et un mandat de dépôt en prison est décrété à son encontre dans l'attente qu'il soit jugé dans l'affaire pour laquelle il était recherché.
Jusqu'à ce jour, Mondher porte sur son corps les traces de la torture dont il a été victime. Il refuse de déposer plainte par peur des représailles.