AHMED YOUSRI HAMOUDA

Originaire de la ville de Sfax, et plus particulièrement de la localité du Rbadh, dont les résidents souffrent de stigmatisation et de discrimination, il a été détenu, pour la première fois, alors qu’il avait à peine 12 ans. À chaque fois qu’il est libéré il se faisait arrêter de nouveau. Ceci a continué entre 2003 et 2016 pour être victime de son appartenance à cette localité, ce qui en fait de lui une personne hostile aux organes de l’État.
« En prison, je me sens comme chez moi. A chaque fois j’y vais pour un délit que je n’ai jamais commis. J’ai été emprisonné, battu, torturé et contraint de signer un procès-verbal de l’audience sans même l’avoir lu ».
Il a souffert de diverses formes de torture physique. Il a côtoyé des condamnés à mort, dont il entendait les cris, et vivait des hallucinations. On a usurpé sa jeunesse, détruit sa personnalité, alors qu’il n’avait rien à voir, ni de près ni de loin, avec ces accusations, d’après ses dires. Son seul tort était qu’il est né et a grandi dans la localité de Rbadh.
« Quand est-ce la prison parvient à disculper ses incarcérés innocents ».