MOHAMED SOUII

Mr Ahmed Souii fut arrêté pour la première fois, le 25 octobre 1992, et détenu pendant vingt-deux jours pour soupçons d’avoir financé une association non autorisée et participation à une réunion tenue par un groupe interdit.
Il fut arrêté une seconde fois en 1994 quand il fut dénoncé par un mouchard de sa localité (un groupe de contrebandiers qui furent tous arrêtés et qui ont donné tous les membres d’un groupe islamique), accusé de gérer une association non autorisée. Il a été jugé à 2 ans et 8 mois de prison et 5 ans de contrôle administratif.
« L’injustice perdure et ses chaînes ne seront jamais brisées,
Tout comme les morts qui ne seront jamais épargnés par les sacrifices ;
Le cortège odieux continue sa marche sans se soucier des autres,
Tout comme un mouton qui a été lâchement arraché à son troupeau ».
Après son incarcération, Mohamed connut les formes les plus abominables d’intimidation et d’humiliation. Ils le déshabillaient complètement, le sommèrent de se pencher et de tousser « montres toi obséquieux et servile ».
Mr Mohamed a souffert des formes les plus cruelles de torture, discrimination et stigmatisation
qui pèsent sur les prisonniers politiques, à comparer aux détenus du droit public, chose qui lui a causé des problèmes psychologiques et physiques.
« J’ai souffert le martyre quand ils ont arraché mes ongles ma peau était couverte de plaies parce que je la frottais constamment à cause des poux ».
« Mes ongles me faisaient terriblement mal, je me sentais meurtri à cause des démangeaisons et des poux ».
« Aujourd’hui, je ne rêve que d’une Tunisie où on ne sera ni obséquieux ni servile » … « Où on ne sera pas obligé ni de se pencher, ni de tousser ».