SALWA ARFAOUI

Salwa Arfaoui, mariée depuis à peine une semaine, était restée allongée par terre pendant pas moins de huit jours, dans une cellule du poste de police, et ce après son arrestation en juillet 1987. « La police est entrée par effraction dans ma maison et l’a fouillé de fond en comble pour saisir tous les livres, y compris celui du Saint Coran ». Elle a été détenue au poste de police dans une cellule exigüe et miteuse, et sous l’ampleur de la torture psychologique et la violence verbale, ainsi que les provocations et les insultes récurrentes des agents de police. Le traitement odieux de ces agents les a amenés jusqu’à exhaler la fumée des cigarettes, lors de l’interrogatoire. Par leur comportement, les agents, qui ont failli l’asphyxier, visaient à la perturber et à la provoquer. Le dernier jour de sa détention, le chef du poste de police l’a interrogé et libéré après qu’elle se soit engagée à ne plus porter le voile. Salwa est restée longtemps sous le contrôle de la police, obligée d’enregistrer sa présence quotidienne au poste de police. En outre, il n’était pas suffisant de lui interdire de travailler dans les endroits où elle avait été détenue, mais les autorités sont allées jusqu’à la licencier de son travail rien que parce qu’elle portait le hijab.