KHALED BOUALLEGUE

C’est le premier détenu politique qui a être arrêté, au gouvernorat de Kebili en février 1991, pour ses affiliations politiques opposées au régime.
Khaled a été torturé à l’intérieur de la prison, où ils l’ont déshabillé et ont ordonné aux détenus d’abuser de lui.
Même après sa sortie de prison en 1994, Khaled n’a cessé d’être harcelé et torturé, tout comme sa famille et ses proches. Il a été soumis à un contrôle administratif, ce qui a laissé un impact néfaste sur son fils qui était épuisé psychologiquement et son père qui a été victime d’un AVC.
Aujourd’hui, Khaled tente, avec beaucoup de courage et de résilience, de profiter de la vie et de mener une vie paisible et sereine entouré de sa famille. Il fait tout pour éviter le harcèlement et les descentes nocturnes inopinées, loin des insultes, des affronts, des passages à tabac et de la violation de son intégrité physique.
Il essaie de tout positiver. Il est allé jusqu’à tout pardonner à son tortionnaire, qu’il considère comme une victime lui aussi, parce qu’à son avis il a été contraint à pratiquer la torture et de se montrer cruel.
Mais quelles que soient les raisons, rien ne justifie la torture et la violation de la dignité humaine, ni la violation de son intégrité psychique et physique.