HMED AMARA

Hmed Amara fut condamné à trois ans de prison (1991 – 1993), dans un procès connu sous le nom de
« Barraket Essahel », suite à son accusation d’appartenance aux groupes islamiques.
Hmed a souffert le martyre en subissant toutes les formes de torture et d’humiliation perpétrées par le Ministère de la Défense, l’institution à laquelle il appartenait en tant qu’officier. Ils étaient, selon ses dires, « passés maîtres dans l’art de la torture » au point qu’il s’imaginait au milieu d’un labyrinthe sans issue et que le calvaire par lequel il passait ne constituait qu’un cauchemar duquel il se réveillera tôt ou tard. Toutefois, il était très triste pour ses enfants et a pensé à les envoyer à l’étranger pour qu’ils puissent vivre paisiblement loin de la terreur, la discrimination et le besoin.
Même après sa libération, Hmed resta sous contrôle sécuritaire pendant cinq ans, période pendant laquelle sa vie fut transformée en enfer. Mais malgré tout ça, il n’a jamais baissé les bras et n’a jamais cédé devant le désespoir : « Les choses vont sûrement changer et je serai délivré, avec ma famille, du joug de la souffrance et de l’injustice ».