HAMZA

« 18 h 30 juste avant la fermeture du magasin, les flics se présentent à moi. Ils m’informent que je suis appelé à témoigner dans une autre affaire mais je me retrouve deux jours plus tard à l’hôpital face à un médecin légiste qui s’empresse de mettre ses gants alors que moi je ne comprends pas ce qu’il se passe.
Avec un air très sérieux il me demande de me déshabiller et de me prosterner : « On va procéder à une expertise médicale. » me dit-il.
Je m’exécute, n’ayant pas le choix, et je baisse mon pantalon.
C’est à ce moment-là qu’il me crie dessus pour que j’enlève mes vêtements plus rapidement puisqu’il est pressé.
Il commence par introduire un petit tube blanc dans mon anus. Il introduit ensuite ses doigts en me demandant de serrer davantage. Je suis en pleurs, je me sens humilié.
Jamais je n’oublierais que mon intimité a été dévoilée devant des étrangers sous la menace des policiers qui m’ont contraint de me soumettre au test de la honte. Ces policiers qui montaient la garde devant la porte à l’hôpital pour me raccompagner à ma triste et sinistre prison se moquent de moi en voyant mes larmes. « Et pourtant nous savons que tu prends du plaisir quand on te fait ça » disent-ils amusés.
Ces terribles souvenirs ne me quittent jamais depuis, je ne suis plus la même personne, quelque chose s’est cassé en moi. »
Hamza n’a pas souhaité porter plainte par peur des représailles. Il pense que de toute façon cela ne servirait à rien car il n’a pas confiance dans le système judiciaire actuel