FATIMA

Fatima, âgée d'un peu plus de soixante ans, habite avec son mari à Tejerouine. Une certaine nuit de juillet 2014, alors que le couple dort, une descente nocturne de la part d’une brigade spéciale dans lutte contre le terrorisme est opérée dans leur appartement.
Aveuglés par des projecteurs et assourdis par le bruit des armes, ils reçoivent l’ordre de s’immobiliser les mains en l'air. Fatima, obtempère sans comprendre ce qu'il se passe. Des balles sont pourtant tirées à bout portant. Fatima s'effondre, touchée à l'épaule gauche et au thorax.
La plainte déposée par Fatima en septembre 2014 stagne au stade de l'enquête préliminaire.
Alors même que l’irruption de la brigade est le fait d’une erreur de localisation dans la recherche d’un présumé terroriste, il lui est demandé de régler par elle-même ses frais médicaux. Une solution est finalement trouvée grâce à la coopération du directeur de l’hôpital qui accepte de procéder à une exonération.