ALI

Opposant à la colonisation française, au régime de Bourguiba, à celui de Ben Ali et activiste des droits de l’Homme, Ali est emprisonné en 1954 pendant l’occupation française. Il est condamné à mort puis gracié. Il est de nouveau emprisonné 11 ans à Porto Farina et Nadhour car suspecté d’avoir participé à une tentative de complot contre Bourguiba en 1962.
En avril 2000, il est arrêté et torturé pour avoir soutenu un journaliste.
Après plusieurs tentatives en Tunisie, il dépose une plainte en 2005 auprès du Comité contre la torture de l’ONU qui condamne la Tunisie en 2007.
Cette décision n’a pas été appliquée à ce jour.
Il est également mis en résidence surveillée de 2005 à 2011.
« Pendant la période de Bourguiba, j’ai passé 11 ans enchaîné au mur comme un animal, dans les geôles souterraines de Nadhour. C’est en prison que j’ai appris le décès de ma première femme.
On ne m’a pas autorisé à assister à son enterrement. En 2000, la police m’a arrêté, battu puis torturé alors que je rendais visite à un ami journaliste en grève de la faim. Ils ont jeté mon corps inerte dans la forêt de Kerch el Ghaba, en pensant que j’étais mort.
Retrouvé puis emmené à l’hôpital, je m’en suis sorti avec de graves lésions à la colonne vertébrale et à l’épaule, ainsi qu’avec un traumatisme crânien.
Quand je repense à mes ancêtres, ceux et celles qui se sont battus pour faire de la Tunisie un pays moderne et libre, je veux espérer que la Tunisie ne retourne pas en arrière et s’inspire des pays où les droits de l’Homme sont respectés. »