AHMED

Ahmed, 37 ans, travaille dans la fonction publique à Tunis. La nuit du 30 novembre au 1er décembre 2013, il est arrêté à Carthage par une patrouille de policiers et est soumis à une vérification classique de ses papiers.
Très vite, la situation dégénère. Certains agents semblent démontrer un comportement provocateur et annonciateur d'un chantage. Ahmed réagit. Le ton monte des deux côtés. On veut l'embarquer au poste de police. Il résiste. On lui met des menottes, on le jette dans la voiture et un agent lui assène un violent coup sur le visage avec son talkie-walkie.
Son état se détériore. Il est transporté d'hôpital en hôpital et finit par perdre définitivement la vue de son œil droit.
Ahmed porte plainte contre ses agresseurs. Deux officiers sont arrêtés dans le cadre de son affaire. Un non-lieu est pourtant prononcé en première instance au mois de décembre 2016. Ahmed a fait appel de cette décision. Depuis le dépôt de sa plainte, Ahmed résiste aux intimidations et menaces mais aussi aux arrestations abusives qu'il subit. Il consulte un psychiatre depuis cette nuit…