TAHA BAKKA

Taha fut arrêté au mois de Février 1991, et a été jugé à 20 ans de prison, après deux audiences réservées à l’affaire de Bab Souika, suite à son accusation de l’agression perpétrée contre le siège du comité de coordination du RCD, le parti au pouvoir à ce moment-là. Cette attaque, qui avait eu lieu pendant la nuit du 17 Février 1991, a causé un incendie dans les lieux et entrainé la mort du gardien.
« Ce qui est resté gravé dans ma mémoire, c’est mon passage devant le miroir en compagnie de mon bourreau dans un hôpital. Je me suis arrêté pour scruter les traits de mon visage et la personne que je suis devenue après avoir passé 12 ans en prison sans jamais me regarder dans un miroir ».
« La chose la plus horrible à supporter, c’est quand tu es jugé pour ton appartenance partisane et pour un crime que tu n’as pas commis. En réalité, tu as été jugé pour une accusation qui a été ourdie contre toi par préméditation. Les médias ne cessent, jusqu’à aujourd’hui, de publier les mêmes détails et de nous culpabiliser… mon message actuel pour les Tunisiens et Tunisiennes, c’est de refuser la torture, quel que soit son origine, et de tout faire pour épargner nos sociétés de ce fléau ».