MONDHER SAADALLI

Il a été détenu en 2008 pour des activités terroristes liées à Dar Ruqiah Sharyaa à Jerba. Lors de sa détention, il a subi toute sorte de torture psychologique et physique, où ils l’ont obligé, trois jours durant, à s’assoir sur une vielle chaise en bois et rester éveillé tout au long de la période de l’interrogatoire. Ils lui ont également demandé de signer un papier blanc justifiant les accusations qui lui ont été attribuées. Ils l’ont passé à tabac et lui ont assigné des coups de pied, en plus des insultes et des affronts auxquels il fut exposé. Ils sont allés même à arracher les cheveux de sa barbe un à un.
Mondher ne s’en est jamais remis des séquelles et des douleurs de l’humiliation, la dégradation et la violence qu’il avait vécues. Après la révolution, ses problèmes ont empiré suite aux procès du terrorisme qui dominaient toutes les autres affaires. La thérapie de ventouse, qu’il utilisait pour guérir les gens, était à l’origine de son harcèlement et poursuite, chose que les autorités ont utilisé comme alibi pour organiser des descentes nocturnes sur sa maison afin de l’arrêter et violenter son père.
« J’ai souhaité voir la terre s’ouvrir et m’engloutir plutôt que de voir mon père humilié à cause de moi ».