Interview avec Me Islem Hamza



· En tant qu’avocat-e, comment voyez-vous votre rôle dans la défense des DH et libertés?

En tant qu’avocate engagée dans la défense des droits humains, mon rôle se complète avec diverses activités visant à promouvoir, protéger et faire respecter les droits fondamentaux des individus et des groupes extrêmement vulnérables.

Je vois que l’engagement des avocats envers la défense des droits humains dépasse la simple plaidoirie devant les tribunaux. Une approche holistique et englobante est nécessaire dans la transition que connait la Tunisie et ce pour aborder efficacement les questions liées aux droits humains.

En abordant les questions liées aux droits humains de manière profonde, les avocats peuvent jouer un rôle central dans la consolidation de la démocratie et de l’État de droit pendant les périodes de transition. Notre engagement dans ces différentes sphères contribuera sans aucun doute à façonner une société plus juste et respectueuse des droits fondamentaux en Tunisie.

· Cette défense (dans le contexte actuel) vous crée-t-elle une certaine pression ou menaces?

« Mon engagement dans la défense des militants d’opinion et des activistes était la principale raison pour laquelle toutes les procédures judiciaires ont été lancées à mon encontre »

Avec Dalila Msadek, je suis poursuivie pour « diffusion de fausses nouvelles dans le but de menacer la sécurité publique par le biais de médias audiovisuels », en application de l’article 24 du décret-loi 2022-54 du 13 septembre 2022.

Depuis juin 2023, je suis également poursuivie dans une affaire distincte, en vertu de l’article 24 du décret-loi 54, à la suite d’une déclaration que j’ai fais à la radio, en ma qualité d’avocate de la défense d’opposants politiques arrêtés, dénonçant les conditions de transfert des détenus comme inhumaines.