ليلى، 50 سنة، تونس الكبرى
في 12 أفريل توجه أعوان الشرطة إلى فضاء اللعب الذي تديره ليلى ليطلبوا منها إغلاقه. بعد ذلك، ذهبت ليلى إلى مركز الشرطة مساء اليوم نفسه لتسوية وضعيتها لكن رئيس المركز أمرها بمغادرة المركز بينما أصرت هي على استعادة معداتها التي صادرها الأعوان، فصفعها رئيس المركز وحاول خنقها باستعمال غطاء رأسها، وقام بتقييد يديها إلى الكرسي وركلها ولكمها. ولما سمعت بناتها اللاتي كن ينتظرنها خارج المركز صراخها أردن التدخل لنجدتها فهاجمهن رئيس المركز واعتدى عليهن أمام أنظار حوالي خمسة عشر عون شرطة. احتُجزت ليلى ثم أفرج عنها وكيل الجمهورية عقب زيارتها للمستشفى. وهي متهمة الآن بهضم جانب الأعوان واتهمت بناتها بالعنف انتقاما منهنّ لتقديمهنّ ووالدتهنّ شكاية عن العنف الذي تعرضن له.
Leïla, 50 ans, Grand-Tunis
Le 12 avril, des policiers sont venus sur l’aire de jeux tenue par Leïla pour lui demander de fermer le lieu. Leïla s’est rendue au poste de police le soir-même pour régulariser sa situation. Le chef du poste lui a ordonné de quitter le poste. Leïla insistant pour récupérer son matériel confisqué, le policier lui a asséné des gifles, a essayé de l’étrangler avec son foulard, l’a menottée sur une chaise et rouée de coups de poings et de pieds. Ses filles qui attendaient devant le poste l’ont entendue hurler et ont voulu intervenir. Elles ont été agressées à leur tour par le chef de poste, devant une quinzaine de policiers passifs. Leïla a été placée en garde à vue puis libérée par le procureur après un passage à l’hôpital. Elle est aujourd’hui accusée d’outrage à agents et ses filles sont accusées de violence en représailles pour avoir porté plainte pour les violences subies.