Le soir du 21 octobre 2021, Badr BAABOU, président de l’association DAMJ pour l’égalité et la justice, a été violemment agressé par des policiers dans une rue de Tunis, alors qu’il rentrait chez lui. Deux agents l’ont interpellé, insulté, menacé, roué de coups de poings et de coups de pieds et lui ont volé ses téléphone et ordinateur portables, de l’argent, ainsi que son sac contenant son portefeuille et des papiers personnels et d’autres relatifs à l’association.
L’agression visait clairement à punir Badr BAABOU de son activisme en faveur des droits de la communauté LGBTIQ++ et de sa lutte contre les violences policières.
Cette attaque outrageuse n’est pas la première subie par Badr et les autres membres de son organisation qui font très fréquemment l’objet de harcèlement, menaces et agressions physiques. Les défenseurs des droits humains militant pour l’égalité des droits subissent une violence institutionnelle continue, en toute impunité. Alors que les plaintes déposées par les défenseur.e.s victimes restent sans suite, ces mêmes défenseur.e.s font de plus en plus souvent l’objet de poursuites judiciaires abusives.
Face à l’intensification des attaques contre les militant.e.s de la communauté LGBTIQ++, l’OMCT et ses partenaires DAMJ et la FIDH saisissent les procédures spéciales des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, le droit de réunion pacifique et la liberté d’association, l’indépendance des juges et des avocats, la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, la protection contre la violence et la discrimination en raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre et la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.