Tunis, le 19 mars 2021
Le 18 mars 2021, les bureaux de l’association DAMJ pour la justice et l’égalité ont fait l’objet d’une descente illégale de la part d’un agent de police en civil, et ce, sans autorisation judiciaire. Ce dernier a tenté de procéder à la perquisition des locaux, malgré la résistance des membres de DAMJ, tout en les interrogeant, avec insistance, sur les activités de l’association.
Cette pratique, propre aux agissements d’un état policier, fait suite à plusieurs autres pratiques similaires dirigées contre des militant.e.s et défenseur.e.s des droits humains de la société civile tunisienne : Badr Baabou, militant et président de DAMJ ; Rania Amdouni, militante féministe queer ; Marwen Bendhiyafi, membre de la LTDH ; Mehdi Barhoumi, membre de International Alert ; Mondher Soudi, membre de Cartographie Citoyenne ; Sami Hmid, militant indépendant ; Samira Rabaoui, militante de l’ATFD, Warda Atig, Secrétaire générale de l’UGET, et des dizaines d’autres militant.e.s et défenseur.e.s des droits humains. Agissant dans l’impunité la plus absolue, les agents de police et les membres des syndicats de police ne reculent plus devant rien, faisant fi des garanties d’un Etat de droit, amorcées par un processus de justice transitionnelle aujourd’hui menacé. La société civile tunisienne, tout en payant les frais de l’inaction de la Justice face à l’impunité de l’appareil sécuritaire :
Associations, organisations et coalitions signataires :