Rouée de coups pour une rupture
Nejma*, 25 ans, Centre-Ouest de la Tunisie
Nejma a été fiancée à un agent de police, mais la relation a mal tourné et elle y a mis fin. C’est alors que son cauchemar a commencé. Abusant des pouvoirs conférés par sa fonction, son ex-fiancé a commencé à la menacer et la harceler jusqu’à finir par l’agresser physiquement avec le soutien complice de ses collègues.
Nejma est une jeune femme de 25 ans, originaire du Centre-Ouest de la Tunisie. Elle projetait de se marier avec un agent de police mais la relation s’est dégradée et elle a décidé d’y mettre fin. Dès lors, son ex-fiancé a commencé à la harceler. Il la suivait dans la rue, menaçait de lui faire mal et lui a même confisqué des papiers d’identité.
Un jour du mois de mai 2021, Nejma s’est rendue au poste où travaille son ex-fiancé, afin de dénoncer ces agissements auprès de son supérieur hiérarchique. Mais son harceleur l’a vue arriver et s’est précipité sur elle pour l’agresser. Il lui a asséné un coup de poing, a tenté de l’étrangler avec son voile et de la déshabiller dans la rue tout en l’insultant. Elle a eu des hématomes et un traumatisme au cou nécessitant de la rééducation. La personne qui accompagnait Nejma a été elle aussi rouée de coups de poings et de pieds.
Un agent est intervenu pour faire cesser l’agression.
Les deux femmes se sont rendues à l’hôpital puis dans un autre poste de police pour porter plainte. Mais les agents présents au poste se sont moqués d’elles et ont essayé de les convaincre de renoncer à porter plainte. Ils ont finalement prévenu l’ex-fiancé qui est arrivé peu après en compagnie de membres de sa famille et d’agents du syndicat des forces de l’ordre de la région. L’agresseur et ses collègues du syndicat ont menacé les deux femmes et leurs ont dit qu’elles n’arriveraient jamais à prouver l’agression. Ils ont même menacé de porter plainte contre elles notamment pour outrage. Les deux femmes ont tenu bon mais ont fini par se désister quelques semaines plus tard sous la pression.